Le vol stationnaire du moro-sphinx (Macroglossum stellatarum), également appelé «sphinx colibri», permet à ce papillon de butiner sans se poser. © Philippe Dehérand
Le vol stationnaire du moro-sphinx (Macroglossum stellatarum), également appelé «sphinx colibri», permet à ce papillon de butiner sans se poser. © Philippe Dehérand

Safari entomologique au Jardin Massart

1 août 2017
par Christian Du Brulle
Durée de lecture : 3 min

SERIE (2/5) Sciences en vacances

 

Une petite promenade au jardin afin de découvrir en images et en pleine nature les relations étroites qu’entretiennent plantes et insectes? Voilà ce que proposent cet été l’Université Libre de Bruxelles (ULB) et l’Institut Royal des Sciences naturelles de Belgique.

 

Dionée en plein "repas". © Isabelle Sauvage
Dionée en plein « repas ». © Isabelle Sauvage

 

Le rendez-vous est fixé au Jardin Jean Massart, à Auderghem, en Région bruxelloise. C’est dans ce jardin botanique qui jouxte la fin de l’autoroute E-411 et le Rouge-Cloître que l’an dernier, plus de mille espèces différentes d’insectes avaient été recensées. Et les observations ne sont pas terminées!  « Nous en sommes à plus de 1.100 espèces différentes actuellement, confie Alexia Totté, (ULB/Jardin Massart).

 

Le doryphore fait de la (multi)résistance

 

Pour partager cette richesse avec ses visiteurs (le jardin est librement accessible), une exposition en pleine nature vient d’y démarrer. Intitulée « Relations plantes-insectes », elle se compose d’une cinquantaine de panneaux didactiques et magnifiquement illustrés par des photographies d’insectes prises par huit passionnés de macrophotographies qui fréquentent régulièrement les lieux.

 

« Au total, plus d’une centaine de clichés sont proposés aux visiteurs », précise Alexia Totté, commissaire de l’exposition. « Elles illustrent les diverses relations que les insectes et les plantes entretiennent. Je pense par exemple à la pollinisation, mais aussi à la phytophagie, à la prédation (certaines plantes sont carnivores), aux services que rend la coccinelle en se nourrissant de pucerons, etc. ».

 

Doryphore. © Isabelle Sauvage
Doryphore. © Isabelle Sauvage (Cliquer pour agrandir)

 

Sans oublier les dégâts que certains spécimens à six pattes peuvent également causer aux végétaux. Comme le doryphore, un ravageur de la pomme de terre qui s’attaque volontiers aussi aux plants de tomates, d’aubergines…

 

Un insecte qui est présent au Jardin Massart. Mais qui n’y a heureusement été observé que de manière marginale. L’exposition nous apprend qu’il a notamment développé une fameuse résistance… aux insecticides! « Depuis les années 1850, les doryphores ont été combattus à grand renfort d’insecticides, mais les populations ont développé des résistances à 52 substances appartenant à toutes les grandes familles d’insecticides connues… ».

Découvrez la myrmécochorie

 

Une autre relation fort intéressante entre insectes et plantes n’a cependant pas pu être photographiée au Jardin Massart. Il s’agit de la « myrmécochorie », une relation qui semble profiter de manière égale aux fourmis et aux végétaux. Un poster (réalisé par des chercheurs de l’ULB) en détaille le principe dans le « Scientis’t corner ».

 

Ecoutez Alexia Totté expliquer ce que recouvre cette « myrmécochorie »

L’exposition est librement accessible du lundi au vendredi, de 9h à 17h. Le Jardin Massart sera aussi exceptionnellement ouvert tous les dimanches du mois d’août de 12h à 18h.

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