En jeans et en polo de l’ESA, Thomas Pesquet s’est posé quelques dizaines de minutes, mardi matin, à l’Euro Space Center de Transinne (province de Luxembourg). L’astronaute français de l’Agence spatiale européenne (ESA) y a rencontré des centaines de jeunes et de moins jeunes passionnés par l’espace. Il a retracé pour eux, en quelques minutes et en images, sa mission Proxima. Un exercice au cours duquel il a démystifié le métier d’astronaute.
L’ingénieur en aéronautique a d’abord détaillé quelques points forts de sa longue mission en orbite, à bord de la Station spatiale internationale. Il y a passé plus de six mois, entre novembre 2016 et juin 2017. Un aboutissement au terme d’une longue période de formation.
C’est en mai 2009 qu’il a été sélectionné par l’ESA pour devenir astronaute. Son profil était parfait. L’ingénieur en aéronautique a ainsi été un des six nouveaux astronautes retenus par l’Agence spatiale européenne sur 8413 candidats. Signe particulier? Il était le plus jeune de sa promotion. « J’ai alors suivi sept années de formation avant d’être désigné pour une mission spatiale », a-t-il expliqué.
Vous préférez vivre sur Terre ou dans l’espace?
Temps fort de sa visite en Wallonie, Thomas Pesquet a ensuite répondu aux questions du jeune public.
Quelle température fait-il dans la Station spatiale internationale? Que feriez-vous si vous rencontriez une forme de vie extraterrestre? Comment fait-on pour se laver dans l’espace? Que ferait-on en cas de conflit entre les membres de l’équipage? Et vos déchets, vous en faites quoi sur l’ISS? Vous préférez vivre sur la Terre ou dans l’espace?…
Pas de politique en orbite
La curiosité était au rendez-vous. Les réponses de l’astronaute également. On retiendra par exemple qu’un des mots d’ordre à bord de la Station Spatiale Internationale est « recyclage ». Histoire de limiter au maximum les déchets. Ou encore « dialogue » entre les membres de l’équipage, histoire d’éviter les conflits potentiels. Dans ce cadre, on retiendra qu’à bord de l’ISS on ne parle pas « politique ». « Pas de débats politiques en orbite », confirme Thomas. « C’est l’intelligence de groupe qui prime ».
L’astronaute a aussi livré quelques informations sur la manière dont il occupait son temps libre en orbite (si, si… cela existe). A l’occasion, il jouait du saxo, ou alors, comme tous ses collègues, ce qu’il a préféré, ce sont ces longues séances d’observation de la Terre depuis la fenêtre de l’ISS (la « Cupola » européenne). Des observations qu’il doublait volontiers de séances de prises de vue. Au cours de sa mission, il a pris quelque 85.000 photos de notre planète…
Note: le passage de Thomas Pesquet à l’Euro Space Center a été enregistré. Sa prestation est visible sur la page Facebook du Centre.