Les séries de Daily Science
C’est en 2020 que l’initiative Trail a été lancée par le gouvernement wallon. A l’occasion de l’atelier d’été, les trois présidents successifs du Trail, les Prs Benoît Macq (UCLouvain), Thierry Dutoit (UMons) et Gianluca Bontempi (ULB) s’étaient donné rendez-vous à Nantes. L’occasion de faire le point.
Améliorer les chances de réussite d’une fécondation in vitro (FIV) en faisant appel à l’intelligence artificielle (IA): une utopie? Pas pour l’ingénieur Tristan Gomez. Au cours des deux premières semaines de septembre, ce docteur en informatique de l’Université de Nantes (France) a pu compter sur la collaboration de plusieurs chercheurs wallons du Trail pour faire progresser ses travaux en intelligence artificielle.
L’espace, n’est-il qu’un terrain à conquérir ? Louise Charlier, artiste plasticienne, interroge notre rapport à l’espace par son travail artistique, mais également par sa recherche scientifique qui l’amène à explorer les imaginaires spatiaux alternatifs.
A force d’envoyer des satellites par milliers, les orbites terrestres sont obstruées par des engins en activité et surtout par énormément de débris. A Namur, Alessia Sanna, artiste plasticienne et chercheuse en arts numériques, a posé les bases d’une sculpture interrogeant la problématique de la pollution des orbites terrestres par les débris spatiaux. Cette résidence Art & Sciences a été lancée par le KIKK, association promouvant les cultures numériques et créatives aux croisements entre art, science, technologie, et société.
Comment appliquer sur Terre une technologie élaborée initialement pour la gestion prédictive des missions spatiales? Tel est le défi relevé par Rombio (Robust Operations Management for Biotechs). Ce projet de spin-off porté par l’ingénieur Michael Saint-Guillain (UCLouvain), vise à se faire un allié des incertitudes pour optimiser les opérations dans le secteur des biotechnologies et des industries pharmacologiques.
Élaborer un test de diagnostic in vitro pour évaluer le risque de thrombose associé à la prise de pilule contraceptive et le rendre disponible pour les acteurs hospitaliers afin d’aider les praticiens dans leur choix de prescription : tel est le pari gagnant de QUALIblood, une société namuroise de recherche sous contrat, spin-off de l’UNamur.
Les biberons délivrent le lait trop vite, en continu et trop facilement, ce qui déroute le bébé et, lui fait préférer la facilité du biberon. Grâce au soutien de la Région wallonne et de son projet de recherche « Étude de faisabilité technique », le projet Babyflow de tétines biomimétiques a vu le jour après une année de recherche et développement.
À Seneffe, des chercheurs du laboratoire de Recherche et développement de l’entreprise Dow Silicones Belgium ont mis au point un produit qui facilite une des phases de la production de la pâte à papier: le drainage. Comment? En limitant la mousse qui s’y développe en grande quantité.
Chez Home EOS, on aime travailler dans le calme. Ou plus exactement, on tente de diminuer les bruits intempestifs pour le bénéfice de tous. Comment? En proposant un matériau qui absorbe ou réduit les sons indésirables tout en misant sur la chimie verte. Chimie verte? Il s’agit de remplacer des molécules provenant de la pétrochimie par des équivalents « verts », c’est-à-dire durables et recyclables. Cette société de R&D, basée à Farciennes, se concentre sur les biopolymères.
Loin d’être fataliste face à un scénario de collision entre la Terre et un objet céleste, l’Agence Spatiale européenne (ESA) étudie depuis plus de 20 ans le concept de déviation d’astéroïdes dans le cadre de son programme de défense planétaire. A travers la collaboration internationale AIDA, deux projets ont vu le jour pour tester cette technique à l’échelle réelle : la mission DART de la NASA et la mission HERA de l’ESA.
Alors qu’il est surtout connu pour avoir révélé le système exoplanétaire TRAPPIST-1 en 2017, le réseau de télescopes liégeois TRAPPIST a aussi pris part ces dernières années à de nombreuses découvertes sur les petits corps du système solaire, et particulièrement sur les objets transneptuniens.
La nouvelle mission EnVision de l’Agence spatiale européenne (ESA) analysera le sous-sol, la surface et l’atmosphère vénusienne. Cette dernière sera, entre autres, sondée par un spectromètre actuellement développé à l’Institut d’Aéronomie spatiale de Belgique (IASB).
Si les trois principaux satellites de Jupiter – Ganymède, Callisto et Europe – sont au cœur de la nouvelle mission d’exploration JUICE de l’Agence spatiale européenne (ESA), lancée en avril 2023, une autre Lune glacée passionne les scientifiques depuis plusieurs décennies : Titan. A l’unité de recherche « Spectroscopie atmosphérique » de l’ULB, la Pre Sophie Bauduin s’intéresse à la composition de l’atmosphère de cet astre, et plus particulièrement à la vapeur d’eau qu’elle contient.
Alors que les planètes Vénus et Mars ont chacune fait l’objet d’une vingtaine de missions d’exploration réussies, Mercure n’a été visitée pour le moment que par deux engins spatiaux : Mariner 10 en 1974, et MESSENGER de 2011 à 2015. Ce nombre s’élèvera toutefois bientôt à trois grâce à la mission BepiColombo, menée par l’Agence spatiale européenne (ESA) et l’Agence d’exploration aérospatiale japonaise (JAXA).
Pour contrebalancer leur très faible diversité génétique, et expliquer l’adaptation et l’évolution de petits poissons des mangroves, y aurait-il davantage de diversité épigénétique? Pour répondre à cette question, Valentine Chapelle, chercheuse au sein du Laboratory of Evolutionary and Adaptive Physiology (LEAP) de l’UNamur et le professeur Frédéric Silvestre, directeur de ce dernier, se sont rendus au Bélize et en Floride, pour étudier les Rivulus sur le terrain. Au menu, analyses comportementales et prélèvements génétiques.
En décembre 2022, c’était la quatrième fois que Vinciane Debaille foulait la glace de l’Antarctique. Professeure de géologie et responsable du laboratoire G-TIME à l’ULB, elle emmenait une équipe internationale dans une mission de reconnaissance. Leur objectif ? Vérifier si les alentours de la Station belge Princess Elisabeth Antarctica sont bien des zones d’accumulation de météorites comme l’a indiqué une intelligence artificielle.
C’est à bord d’un petit voilier que 9 chercheurs de l’ULB, de l’ULiège et de l’UGent, sont partis de mi-février à mi-mars 2023 dans les eaux bordant le sud de la péninsule de l’Antarctique. Cette expédition, menée par Pr Bruno Danis, directeur du laboratoire de biologie marine de l’ULB, avait pour but de déterminer les effets du changement climatique sur les écosystèmes marins peu profonds en Antarctique.
De l’Afrique, elle n’en avait vu que des photos. Ce fut donc une découverte incroyable qui attendait Jelena Luyts lorsqu’elle a posé le pied au Sénégal. Dans un village aux portes du Sahel, la doctorante en géographie de l’UNamur cherche à comprendre pourquoi, comment et selon quelle chronologie les habitants de cette région aride s’adaptent aux changements climatiques qui impactent déjà durement leur environnement direct. Notamment via l’augmentation des températures moyennes et la forte variabilité des pluies.
Le sol du Gabon est parmi les plus riches au monde en manganèse. Une équipe de recherche menée par Dr Augustin Dekoninck, du Laboratoire G-Time (ULB), s’est rendue dans le district minier du sud-est du pays. Et ce, dans le but d’étudier le processus de formation géologique qui permet de concentrer aussi fortement le manganèse dans ce gisement, et d’estimer le nombre de millions d’années qui furent nécessaires à sa formation.
Soigner escarres, brûlures et autres ulcères grâce à l’application de microbilles de miel, c’est le défi de Medimiel. Financé dans le cadre de l’appel Win2Wal, ce projet, porté par le laboratoire du CeREF Technique de la Haute Ecole Louvain en Hainaut (HELHa) à Mons, vient de se clôturer. Il résulte en la mise au point d’un nouveau produit médical à base de miel, valorisable par l’entreprise wallonne Honey-patch qui soutient ce projet de recherche appliquée.
Parmi les nombreux résultats de Plan Bee, recherche réalisée par Nature et Progrès, ceux concernant le pain d’abeilles solitaires (osmies) et d’abeilles mellifères sont éloquents. Dans cette substance, composée de pollen et de nectar, qui servira de nourriture aux futures larves d’abeilles, ont été retrouvés une large gamme de pesticides utilisés dans les champs alentours. Parfois à des concentrations élevées.
Quelle est la meilleure matrice apicole pouvant servir en tant que bioindicateur ? La question taraude Grégory Ploegaerts, ingénieur chimiste au sein de l’institut de recherche Labiris (Haute Ecole Lucia de Brouckère). Il est venu présenter ses résultats lors de la Journée des Chercheurs en Haute École, organisée par SynHERA.
Dans le cadre de sa thèse de doctorat, entamée l’an dernier grâce à une bourse de la Fondation Prince Laurent, Lucy de Selliers (ULB) s’intéresse aux effets sur la santé des interactions tactiles entre les femmes et le cheval.
Dans le cadre de sa thèse en bio-informatique, Renaud Van Damme analyse et développe des outils ainsi que des protocoles en lien avec la métagénomique. Et ce, afin d’étudier les micro-organismes présents dans l’estomac des bovidés.
Dans le cadre de son doctorat réalisé au PiLAB du Pr Benoît Macq (UCLouvain), et sous l’égide du Trail Institute, Manon Dausort vise à mieux caractériser les cellules cancéreuses et à suivre leur évolution dans le temps grâce à des outils alliant imagerie médicale et intelligence artificielle.
Depuis l’été dernier, Hugo Duminil-Copin, médaillé Fields 2022, met notamment son énergie dans des actions de communication sur les sciences et les mathématiques. Une de ses priorités concerne l’image des mathématiques et leur perception.
Le Pr Hugo Duminil-Copin s’est vu attribuer la médaille Fields en 2022. Cette récompense, attribuée tous les quatre ans, est souvent présentée comme étant le prix Nobel des mathématiciens.
Pour ses prévisions météo, l’IRM disposera dans les prochaines années de données issues d’une nouvelle génération de satellites dénommés MTG. Les instruments inédits embarqués sur certains d’entre eux permettront de suivre localement le développement des orages, de photographier en temps réel les éclairs. De quoi améliorer le service d’alerte à la population en cas d’événements climatiques extrêmes.
Depuis toujours, l’être humain a cherché à prédire la météo qu’il fera demain. Et pour cause, elle exerce une grande influence sur notre quotidien, que ce soit sur nos déplacements, nos loisirs, ou la qualité de l’air que nous respirons.
Météosat troisième génération (MTG) constitue la troisième génération de satellites météorologiques européens placés en orbite géostationnaire.
Depuis des milliards d’années, elle opère le même voyage à travers le globe. Par l’action du Soleil, l’eau présente sur Terre se transforme en vapeur, jusqu’à former des nuages.
« Aujourd’hui, la recherche sur le climat est déjà menée au sein des établissements scientifiques fédéraux. Mais elle est rarement prioritaire, et elle manque de coordination. »
Mieux gérer les réseaux de télécommunication SD-WAN passant par la 4G ou la 5G et en temps réel : voilà le défi auquel se sont attelées les entreprises bruxelloise KERN-IT et flamande Venn Telecom (Vilvorde).
Utiliser la réalité virtuelle (VR) pour former et favoriser les apprentissages n’est pas une nouveauté. Mais pouvoir certifier ces formations est une autre paire de manches. Tout comme mesurer avec précision et de manière rigoureuse les connaissances réellement acquises.
La société IBA de Louvain-la-Neuve, connue pour ses systèmes de protonthérapie, travaille également sur d’autres applications prometteuses dans le domaine du traitement du cancer.
Utiliser l’intelligence artificielle pour mieux exploiter l’imagerie médicale dans les hôpitaux: ce défi vient d’être relevé par les entreprises Osimis (Liège) et Robovision (Zwijnaarde), dans le cadre de leur projet collaboratif Robosimis, développé au sein du programme BEL-COO.
L’Union fait la force. La devise de la Belgique, est-elle aussi d’application dans le domaine de l’innovation? Les trois autorités régionales belges en charge de la recherche appliquée (SPW Recherche, Innoviris et Vlaio) en sont convaincues.
Rongeur aquatique de grande taille, de 70 à 100 centimètres, pesant environ sept kilos, le ragondin a le corps recouvert d’une épaisse fourrure imperméable, ce qui ne l’empêche pas de craindre le froid.
Les espèces invasives ne sont pas toutes dotées du gigantisme de la berce du Caucase. Certaines sont minuscules, mais provoquent, malgré tout, des ravages. C’est le cas de Batrachochytrium salamandrivorans, de son petit nom Bsal.
Avec sa bouille attendrissante, son fin museau chamarré, sa longue queue annelée, ses petites pattes laissant des empreintes similaires à celles de mains d’enfants, le raton laveur a des allures de peluche.
Occupé pendant seulement quelques décennies avant d’être brusquement déserté à la fin de l’Age du Bronze, le site chypriote de Pyla-Kokkinokremos renferme encore de nombreux secrets.
Mentionnée dès le 5e siècle avant notre ère dans les écrits d’Hérodote, l’ancienne ville d’Itanos ne sera localisée par les archéologues qu’au début du 19e siècle, en Crète orientale.
Réputée comme l’un des plus célèbres sites archéologiques du monde romain, avec plus de 34 hectares de zone fouillée, l’ancienne ville portuaire d’Ostie se trouve à l’embouchure du Tibre (ostium signifiant « bouche », en latin), à une poignée de kilomètres de Rome (Italie).
Niché dans le désert des Emirats arabes unis, à quelque 60 kilomètres de Dubaï, se trouve l’un des plus importants sites archéologiques d’Arabie du Sud-Est.
Situé le long du Prut, le fleuve qui sépare la République moldave et la Roumanie, le village de Mitoc s’entoure d’une vingtaine de sites préhistoriques.
Contre toute attente, lorsqu’elles sont intactes, les forêts tropicales de montagne d’Afrique stockent dans leur bois et leurs racines pas moins de 150 tonnes de carbone par hectare.
Pour la première fois, des résidus de chlorophylle ont été détectés dans des fossiles d’algues vieux d’un milliard d’années. Cette découverte, réalisée par Marie Catherine Sforna, postdoctorante au sein du Laboratoire Early Life Traces & Evolution (ULiège)
On imagine aisément que des souches bactériennes, des insectes miniatures ou des poissons de grands fonds marins passent sous le radar des taxonomistes.
Près de 50 doctorants, dont un tiers de doctorantes, mènent actuellement des recherches dans le cadre du Trail Institute wallon, dédié à la recherche en intelligence artificielle.
Deux ans après son lancement, l’initiative Trail en Wallonie, a plus que pris son envol.
En Europe, il n’existe qu’un seul endroit où des virus bactériophages sont produits : l’hôpital militaire de Neder-Over-Heembeek.
Alors que l’antibiorésistance fait rage en Europe, où elle emporte 33.000 vies par an, la phagothérapie acquiert petit à petit ses lettres de noblesse.
Les ennemis de mes ennemis sont mes amis. C’est sur cet adage que repose la phagothérapie.