Les yeux et les oreilles de Daily Science (55)

1 novembre 2015
Durée de lecture : 4 min

Naissance de « Justice et Société », une nouvelle revue scientifique belge; première comparaison des gaz à effet de serre entre le fleuve Amazone et le fleuve Congo; la biodiversité des orchidées au Jardin Botanique; fraude scientifique et dysfonctionnement des journaux à comités de lecture…

 

Chaque semaine, à la rédaction de Daily Science, nous repérons sur le web diverses informations susceptibles d’intéresser (ou de surprendre) nos lecteurs. Découvrez notre dernière sélection.

 
« Justice et Société », une nouvelle revue scientifique en Belgique

 

La recherche belge en criminalistique et en criminologie dispose désormais de sa propre revue. « Justice et sécurité » se penche sur les questions pénales. Elle est publiée par la Direction opérationnelle criminologie de l’Institut National de Criminalistique et de Criminologie (INCC).

 

Cette revue électronique, bilingue et gratuite, propose des résultats de recherche à destination des non-spécialistes. Elle devrait être publiée six fois par an. Son comité scientifique est composé de représentants de l’INCC et des six écoles de criminologie de Belgique. Sa première publication traite de l’impact de l’intervention de la chambre de traitement de la toxicomanie sur la vie des usagers de drogues.

 

Première comparaison des gaz à effet de serre entre le fleuve Amazone et le fleuve Congo

 

Alberto Borges, responsable de l’Unité d’Océanographie Chimique à l’Université de Liège, en collaboration avec des scientifiques de la KULeuven et de l’Université de Bordeaux, vient de démontrer que les concentrations en méthane – l’un des principaux gaz à effet de serre – des rivières du fleuve Congo sont 3 à 4 fois supérieures à celles de l’Amazone.

 
Les deux fleuves, les deux plus grands au monde, évoluent pourtant dans un climat tropical semblable. L’écart provient d’une hydrologie différente, elle-même liée au positionnement géographique des fleuves par rapport à l’Équateur, explique le chercheur.

 

La biodiversité des orchidées au Jardin Botanique

 

Tout savoir sur les orchidées ? C’est au Jardin botanique de Meise que cela se passe cet automne. Une vaste exposition sur ce groupe de plantes, à la fois énorme, mais aussi menacé (du moins pour les espèces sauvages) d’Europe et des forêts tropicales), est à découvrir pour le moment dans le cadre de l’opération « Flori Mundi ».

 

Un chiffre ? Trois en réalité. On dénombre dans le monde quelque 25.000 espèces d’orchidées (soi 10 % des plantes à fleurs de la planète). La plupart de ces espèces se développent à la cime de grands arbres de la forêt tropicale humide. En Belgique, quelques dizaines d’espèces d’orchidées sauvages sont recensées.
 

Parmi les missions du Jardin botanique, on retrouve la préservation de la biodiversité. Elle se traduit par une collection scientifique d’un millier d’espèces et de cultivars.

 

Fraude scientifique : quand les journaux à comités de lecture dysfonctionnent, ils le reconnaissent avec deux décennies de retard

 

L’affaire se passe au Canada et remonte aux années 1980, mais elle vient tout juste de connaître son épilogue. Un scientifique canadien, le Dr Ranjit Chandra, alors attaché à la « Memorial University of Newfoundland », vient de voir un de ses articles retiré par le « British Medical Journal » pour fraude scientifique. Il avait publié en 1989 un article relatant ses travaux sur l’alimentation des mères allaitantes et l’impact de certains compléments alimentaires de leur régime sur l’apparition de l’eczéma chez leur enfant.

 

« Le problème », dit aujourd’hui le BMJ, « c’est que cette étude n’est étayée par aucune donnée de recherche, aucune information sur le recrutement de l’échantillon de mères et d’enfants étudiés, aucune mention d’un quelconque hôpital impliqué… ».

 

Entretemps, le chercheur a connu une longue carrière, laquelle l’a amené à publier que quelque 200 articles scientifiques.

 

Pourquoi le BMJ n’a-t-il pas retiré cet article plus tôt, alors que des doutes avaient surgi dès 1995 ? Il s’agit d’un « major failure of scientific governance », explique le journal.

 

 

 

 

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