Plus de 900 inscrits de Belgique, mais aussi du Guatemala, Pologne, Inde, Italie, Monténégro , Maroc, Tunisie, Etats-Unis … « Switch to Space », voilà un événement belge qui intéresse la communauté mondiale estudiantine. Jusqu’au 14 octobre, chaque jour ouvrable de 16h30 à 19h, des séminaires gratuits sur inscription se donnent en ligne par plus de 40 experts du secteur spatial issus de la recherche, de l’industrie, des universités et d’institutions belges et européennes.
Huit thématiques sont abordées : la vie de l’homme dans l’espace, le droit spatial, les technologies spatiales, la Défense et la Sécurité, le climat, l’exploration de l’univers, le « Newspace » et les services satellitaires.
Le spatial emploie des profils très variés
« Plus que jamais la science, la recherche, l’innovation et la collaboration sont importantes. Notre objectif est de faire découvrir aux étudiants combien le spatial est aujourd’hui interdisciplinaire et est à la recherche de nouveaux talents dans de très nombreux domaines. Notamment en agronomie, biologie, chimie, nutrition, géographie, RH, finance, informatique, médecine, droit, management… », explique Dominique Tilmans, présidente de YouSpace, une plateforme belge dont la mission est d’améliorer les interactions entre universités et industrie spatiale.
Des conférences en ligne …
« Nombreux sont les étudiants captivés par le spatial, mais très peu pensent y faire carrière. Pour les convaincre, il fallait innover. Nous avons inventé «Switch to Space », un grand projet « découverte » pour expliquer aux étudiants qu’il s’agit d’un domaine diversifié, tourné vers le futur et l’innovation, … et qui recrute! », poursuit-elle.
La première édition, qui s’est tenue en 2018, a rassemblé plus de 500 étudiants issus de 13 universités et centres de recherche en Belgique. Pas moins d’une centaine d’experts du spatial étaient venus témoigner de la réalité et des perspectives du secteur spatial.
« Le succès et surtout l’enthousiasme des étudiants à l’issue de l’événement nous ont amenés à organiser ” Switch to Space II ” », poursuit la présidente de Youspace.
Bien sûr, la pandémie est passée par là. Cette année, si les orateurs seront à nouveau en chair et en os à Bruxelles (au Palais d’Egmont, au Chalet Robinson et à la Bibliothèque Solvay), pas d’auditoire rempli d’étudiants, mais des conférences à suivre en ligne, bien installé derrière son ordinateur.
… données par des experts de haut vol
Pas moins de 40 experts prestigieux sont attendus. Notamment Eric Morel, directeur de l’Agence Spatiale Européenne. Il viendra parler de « l’avenir du travail dans le secteur spatial après Covid ». Citons la présence d’un autre Belge issu des hautes strates du spatial européen : Paul Counet, chef de la Division de la stratégie, de la communication et des relations internationales et chef de cabinet du directeur général d’EUMETSAT (Organisation européenne pour l’exploitation des satellites météorologiques).
Spécifiquement dans le domaine de l’exploration spatiale, parmi les scientifiques belges, la Dre Vinciane Debaille, maître de recherches FNRS à l’ULB, géochimiste spécialisée dans la composition chimique des roches pour les dater et comprendre leur formation, sera présente. La chercheuse parlera de son travail sur la formation et l’évolution du système solaire grâce aux météorites. Elle s’est notamment rendue en Antarctique pour y collecter des météorites, dont une provenait de Mars.
Co-découvreur du système exoplanétaire Trappist-1, le Dr Michaël Gillon, maître de recherches FNRS à l’ULiège, présentera les exoplanètes et la recherche de trace de vie au-delà de notre système solaire.
Seront aussi présents le Pr Maerten Baes, du département d’astrophysique de l’Université de Gand, co-auteur de plus de 300 publications scientifiques, qui explore la matière interstellaire, l’évolution des galaxies et l’astronomie infrarouge. Et, entre autres, le professeur Giovanni Lapenta, du laboratoire de météorologie spatiale de la KULeuven qui analyse quant à lui à le Soleil et son impact sur la Terre.
Il y a de quoi mettre des étoiles dans les yeux de nombreux jeunes et moins jeunes… Et de créer des vocations.