Mosaïque provenant de la page Facebook "Astro Campus" (Observatoire de l'UNamur).
Mosaïque provenant de la page Facebook "Astro Campus" (Observatoire de l'UNamur).

Les yeux et les oreilles de Daily Science (123)

8 décembre 2019
Temps de lecture : 5 minutes

Daily Science vous emmène voir les étoiles (à l’UNamur); déclin des abeilles : BELBEES chiffre l’ampleur des menaces; après l’impact de la météorite qui a tué les dinosaures, la vie marine de nos régions a rapidement repris le dessus; smartphone ou études universitaires : il faut choisir.

À la rédaction de Daily Science, nous repérons régulièrement des informations susceptibles d’intéresser (ou de surprendre) nos lecteurs. Découvrez notre dernière sélection.

Daily Science vous emmène voir les étoiles

À l’occasion de la fin de l’année, Daily Science propose un concours « astronomique » à ses lecteurs. Trois questions relatives à l’astronomie, au sens large du terme, sont proposées. Une question subsidiaire départagera les plus perspicaces.

Le prix? Il est lui aussi « astronomique ». Il s’agit d’une invitation à une séance d’observation des étoiles et des planètes avec le Pr André Füzfa, de l’UNamur, depuis la tour astronomique de l’université, laquelle a été remise à neuf cette année.

Trois lecteurs seront proclamés lauréats. Chacun pourra être accompagné d’une personne de son choix. Cette soirée d’observation aura lieu en janvier, voire en février 2020, en fonction du ciel et de l’agenda du Pr Füzfa.

Le concours est ouvert jusqu’au 31 décembre 2019 à minuit. Il est accessible via l’onglet « concours » sur la page d’accueil de DailyScience.be. Le formulaire de participation est également accessible en suivant ce lien.

Bonne chance!

Déclin des abeilles : BELBEES chiffre l’ampleur des menaces

33 % des espèces d’abeilles présentes en Belgique sont menacées d’extinction alors que 12 % des populations d’abeilles du pays ont déjà disparu, par rapport à la période 1900-1969. Voilà quelques chiffres provenant du projet de recherche BELBEES, financé par la Politique scientifique fédérale belge (BELSPO) et réalisé par des chercheurs de l’Institut Royal des Sciences naturelles de Belgique et de différentes universités du pays, dont l’Université de Mons.

© Thierry Hubin, Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique.

Ce sont les groupes d’espèces avec des écologies particulières, comme les abeilles sociales, qui sont les plus impactées par les changements globaux. C’est notamment le cas du groupe des bourdons, pour lequel 80 % des espèces sont menacées d’extinction, sont d’ores et déjà éteintes ou sont en passe d’être menacées.
Face à cette régression massive, plusieurs causes anthropiques sont pointées par les chercheurs : la perte et la fragmentation des habitats en raison de l’intensification de l’agriculture et du développement urbain, mais aussi le changement climatique.

Après l’impact de la météorite qui a tué les dinosaures, la vie marine de nos régions a rapidement repris le dessus

Il y a 66 millions d’années, une météorite d’un diamètre de quelque 10 kilomètres de diamètre s’est abattue sur la péninsule mexicaine du Yucatan. Elle a provoqué des désastres environnementaux dans le monde entier avec des tsunamis, un obscurcissement du ciel, des pluies acides… De ces changements climatiques soudains a découlé une des plus grandes crises de la biodiversité de tous les temps. Les trois quarts du règne animal et la moitié des espèces végétales ont été rayés de la carte.

Les conséquences de l’impact des météorites n’ont pas été partout aussi dramatiques. Une nouvelle étude réalisée par des paléontologues belges et néerlandais de la KU Leuven, de l’Institut royal belge des sciences naturelles de Belgique, à Bruxelles, et du Musée d’histoire naturelle de Maastricht, montre que la vie dans la mer subtropicale du Limbourg a largement survécu à cette catastrophe écologique.

Cette conclusion provient de l’analyse de fossiles provenant de l’ancienne carrière de calcaire de Curfs-Ankerpoort, à 5 kilomètres à l’est de Maastricht. L’équipe de chercheurs y a recueilli quelque 1 400 fossiles d’escargots et de coquillages dans des couches de calcaire qui datent d’avant et d’après l’impact de la météorite.

« Nous avons constaté que la diversité des escargots marins des deux périodes était très similaire, comme si ces animaux n’avaient guère souffert des désastres environnementaux », indique un des chercheurs.

Smartphone ou études universitaires : il faut choisir

Les étudiants qui arrivent à l’université pour la première fois et qui utilisent beaucoup leur smartphone obtiennent de moins bons résultats. Tel est un des constats posés par des scientifiques de l’Université de Gand et de l’Université d’Anvers qui ont étudié comment les résultats des examens des étudiants de première année peuvent être mis en lien avec l’utilisation de smartphones.

Les chercheurs ont mis en relation les résultats des examens de 696 étudiants de première année avec des données sur leur utilisation des smartphones. Concrètement, ce sont les résultats des examens de la première période d’examens des étudiants en janvier 2017 qui ont été analysés sur base de questionnaires détaillant leur fréquence d’utilisation de téléphone pour neuf activités différentes (lecture de courriels, recherche d’informations, etc.).

« Les analyses sont sans ambiguïté : les étudiants qui utilisent intensivement leur smartphone obtiennent de moins bons résultats aux examens. Les étudiants dont l’utilisation des smartphones est supérieure à la moyenne obtiennent en moyenne 1,1 point sur 20 de moins à leurs examens que les étudiants dont l’utilisation des smartphones est inférieure à la moyenne », indique le Pr Stijn Baert (UGent).

Autre constat : les étudiants qui faisaient un usage de leur smartphone supérieur à la moyenne ont réussi 60,6 % des examens auxquels ils ont participé. De leur côté, les étudiants ayant une utilisation inférieure à la moyenne des smartphones ont réussi 68,9 % de leurs examens.

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