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Les vagabondages de l’esprit, outil de diagnostic neurologique

9 octobre 2015
par Daily Science
Temps de lecture : 2 minutes

Que l’on dorme ou que l’on soit dans le coma, notre cerveau n’est jamais au repos. A l’Université de Liège, le Pr Steven Laureys et son équipe du Coma Science Group avaient déjà démontré que notre cerveau n’était véritablement « silencieux » que lorsqu’il était mort.

 

Ces scientifiques ont tiré parti de ce constat pour mettre au point un nouveau test de neuro-imagerie. Celui-ci vise à tester l’état de réponse du cerveau de patients dans divers types de coma.

 

« Même lorsque l’esprit a tout le loisir d’être au repos et de ne rien faire, même en l’absence de stimulation, la cognition se dirige toujours spontanément vers des pensées et des sentiments. Cette activité intrinsèque est à présent quantifiable grâce à la neuro-imagerie », indique le Dr Athena Demertzi post-doctorante du Fonds de la Recherche Scientifique (F.R.S.-FNRS) à l’Université de Liège (ULg), et Georgios Antonopoulos, chercheurs au Coma Science Group (ULg).

 

Le réseau auditif toujours à l’écoute chez les patients en état de conscience minimale

 

Les deux scientifiques ont testé cette hypothèse sur 73 patients atteints de troubles de la conscience. Ils viennent de démontrer que chez ces patients, le réseau auditif est le système cérébral qui permet le mieux de distinguer les patients dans un état de «conscience minimale» des patients dans un état « non conscient » ou végétatif.

 

« La connectivité entre les systèmes cérébraux auditif et visuel est plus élevée chez les patients dans un état de conscience minimale que chez les patients dans un état « végétatif »/état de veille non répondant », précise l’Université.

 

« Nos résultats soulignent l’importance de la préservation des capacités d’intégration multisensorielle chez les patients pour le diagnostic », indique le Dr Demertzi. « Les études en cours vérifient que notre test identifie non seulement des signes de conscience mais qu’il permet aussi de prédire les chances de bonne récupération après un coma ».

 

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