Chaque semaine, à la rédaction de Daily Science, nous repérons sur le web diverses informations susceptibles d’intéresser nos lecteurs. Nous les relayons ici sous forme de brèves dotées de leurs hyperliens. Découvrez notre dernière sélection.
Cette semaine, il a beaucoup été question de prix Nobel. Des récompenses prestigieuses qui, pour les prix scientifiques, restent cette année encore une affaire d’hommes. Seule une femme, May-Britt Moser, a retenu en 2014 l’attention de l’Académie des Sciences de Stockholm et du Comité Nobel de Médecine ou physiologie.
Entre 1901 et 2014, toutes catégories confondues, seules 41 femmes ont été récompensées par un Prix Nobel… sur 876 Prix décernés au total.
La semaine des Nobel
Prix de Médecine, Prix de Physique, Prix de Chimie: la semaine dernière a été rythmée par l’annonce des lauréats des prix Nobel scientifiques.
Le prix Nobel de Médecine 2014 annoncé lundi a été décerné à un Américano-Britannique, John O’Keefe, et un couple de Norvégiens, May-Britt et Edvard Moser « pour leurs découvertes de cellules qui constituent notre système de positionnement ». La mise en évidence de ce GPS dans notre cerveau pourrait faire avancer notre connaissance de la maladie d’Alzheimer, laquelle fait notamment perdre la mémoire spatiale.
Mardi, le jury de Stockholm a récompensé du prix Nobel de Physique les Japonais Isamu Akasaki et Hiroshi Amano ainsi que l’Américain Shuji Nakamura. Ces inventeurs sont à l’origine de la diode électroluminescente (LED) bleue. Avec les diodes rouges et vertes disponibles depuis 50 ans, les diodes bleues ont entre autres permis la mise au point de sources de lumière blanche beaucoup plus économes en énergie.
Mercredi enfin, le Prix Nobel de Chimie a récompensé les Américains Eric Betzig et William Moerner ainsi que l’Allemand, Stefan Hell. Ces trois chercheurs ont été récompensés pour leurs travaux ayant permis “le développement de la microscopie à fluorescence à très haute résolution”.
Lundi, on attend le prix d’Economie.
Le magazine Athena se décline aussi en “app”
Le magazine scientifique Athena proposé par la Région Wallonne dispose désormais d’une application gratuite pour tablettes ! Outre le magazine mensuel imprimé et sa version PDF disponible en ligne, Athena est disponible sur l’App Store et Google Play. Le nom de cette app: « Athena mag ».
Acidification de l’océan: les oursins font de la résistance
Lors de leur campagne dans l’océan Austral en 2013, les chercheurs de l’ULB et de la VUB ont récolté une très riche faune d’oursins (plus de 20 espèces différentes). Menée dans le cadre du programme VERSO et soutenu par la Politique Scientifique Fédérale et le FNRS, l’étude qui en découle pourrait indiquer que la résistance de ces animaux à l’acidification de l’océan serait meilleure que celle attendue.
L’acidification des océans est une des conséquences de l’augmentation du taux de CO2 dans l’atmosphère. C’est une menace globale pour les animaux marins. Certains océans sont plus affectés que d’autres. L’océan Austral, qui entoure le continent antarctique, s’acidifie plus rapidement. Les chercheurs pensent généralement que les organismes marins, qui construisent un squelette de carbonate de calcium, tels que les oursins, seront très affectés par les changements de la chimie des océans.
Or les oursins sont très diversifiés et abondants dans l’océan Austral. Dans le Journal Global Change Biology, les résultats de chercheurs du Laboratoire de Biologie marine, Faculté des Sciences – Université libre de Bruxelles et du Analytical, Environmental and Geo-Chemistry, Earth Systems Science Resaerch Group de la Vrije Universiteit Brussel, associés à une équipe du CNRS en France, montrent donc que les oursins pourraient bien se montrer plus résistants que prévu à ce phénomène d’acidification.
L’UCL, L’UNamur et l’USL-B font les yeux doux aux post-doctorants étrangers
Le nouveau programme d’accueil de post-doctorants étrangers “MOVE-IN” est un nouveau programme transnational développé par l’Université catholique de Louvain (UCL) en partenariat avec l’Université de Namur (UNamur) et l’Université Saint-Louis (USL-B) avec le soutien de la Commission européenne (Actions Marie Curie).
Son but: favoriser l’accueil de chercheurs expérimentés en situation de mobilité internationale, soit des chercheurs qui n’ont pas résidé ou effectué leur activité principale (travail, étude, etc.) en Belgique pendant plus de 12 mois au cours des trois dernières années.
Le programme MOVE-IN dure 5 ans et couvre 3 appels à proposition. Selon la durée du séjour des candidats retenus pour un financement, il est prévu qu’un total de +/- 53 bourses soient accordées par appel. Le premier appel, qui est actuellement ouvert, se clôture le 1er janvier 2015. Le programme a notamment pour objectif de renforcer la dimension internationale des trois institutions partenaires (UCL, UNamur et USL-B).