Dès mercredi, cinq des dix ESF (Établissements scientifiques fédéraux) relevant de la Politique scientifique fédérale (Belspo) disposeront d’un nouveau directeur général.
Quatre des cinq nouveaux directeurs généraux sont issus des Établissements scientifiques fédéraux. Le cinquième est un diplomate belge: M. Bart Ouvry. Il prend la tête du Musée royal de l’Afrique centrale (AfricaMuseum), à Tervuren. Cet historien quitte ainsi son poste d’ambassadeur de l’Union européenne au Mali où il était en poste depuis 2019. Sa carrière l’avait avant cela amené à diriger la Délégation de l’UE en République Démocratique du Congo.
Sa carrière diplomatique a démarré en 1986. Il a occupé notamment des fonctions diplomatiques (belges) au Koweït, à Bruxelles au cabinet du ministre du Commerce extérieur, à l’Agence internationale de l’énergie atomique (Vienne), à l’Ambassade de Belgique à Paris, en tant que Consul général et Représentant permanent adjoint auprès de l’ONU à Genève. Porte-parole des Affaires étrangères à Bruxelles de 2008 à 2011, il est ensuite devenu ambassadeur de Belgique au Kenya avant de représenter l’Union européenne au Congo et au Mali
Des directeurs a.i. enfin nommés
À l’Institut Royal météorologique, c’est le Dr Daniel Gellens qui est nommé au poste de Directeur général. Daniel Gellens connait bien cette institution. Outre ses recherches scientifiques, il assurait, depuis 11 ans, la direction ad interim de l’IRM.
À l’Institut Royal du Patrimoine artistique (IRPA), c’est également la directrice générale a.i. Hilde De Clercq qui est titularisée.
Et il en va de même à la Bibliothèque royale de Belgique (KBR). Sara Lammens se voit ainsi confirmée dans ses fonctions.
À l’Institut Royal des Sciences naturelles de Belgique, c’est le Dr Michel Van Camp qui prendra ce mercredi la direction générale de l’établissement. Michel Van Camp était jusqu’à présent le chef de service « Séismologie-Gravimétrie » à l’Observatoire Royal de Belgique.
Deux postes encore à pourvoir
Au total, il y a dix Établissements scientifiques fédéraux relevant de Belspo. Deux des cinq autres ESF attendent encore leur nouveau directeur général: les Musées royaux d’Art et d’Histoire (Cinquantenaire, Porte de Hal et Instruments de musique) et l’Institut d’Aéronomie spatiale de Belgique. La première procédure de recrutement pour ces deux institutions n’a pas permis de sélectionner un ou une candidate pour la direction générale. Une nouvelle procédure a dès lors été lancée.
Les trois derniers ESF disposent pour leur part d’un directeur général nommé (Musées des Beaux-Arts, Archives générales du Royaume et Observatoire royal de Belgique). En ce qui les concerne, une procédure de renouvellement est en cours (Beaux-Arts). L’archiviste général termine son mandat et devra alors être remplacé. À l’Observatoire, l’actuel directeur général conserve bien entendu ses fonctions.
Consolidation de la Politique scientifique fédérale belge
L’extrême lenteur liée à la nomination de ces nouvelles directions trouve son origine dans l’inaction des précédents gouvernements fédéraux qui n’ont pas lancé les procédures de recrutement pour diverses raisons, politiques ou techniques (notamment des gouvernements en affaires courantes). Une situation dont a hérité Thomas Dermine (PS), l’actuel Secrétaire d’État en charge de la Politique scientifique fédérale. Contrairement à ses prédécesseurs, M. Dermine a remis ce service de l’État en ordre de marche. À commencer par la nomination d’un nouveau Président du Comité de direction du SPP Politique scientifique, Arnaud Vajda, début 2022.
Le 20 juillet 2022, le Département de la politique scientifique s’est également doté d’un plan stratégique. D’autres démarches importantes ont aussi été établies comme rendre totalement opérationnel de nombreux organes de gestion et l’instauration d’un mécanisme permettant aux établissements scientifiques fédéraux de procéder à des investissements.
On pointera également à l’actif du Secrétaire d’État la mise sur pied du tout nouveau Centre Climat, inauguré en novembre 2022.
Ou encore l’accroissement très sensible du budget belge dédié aux activités et à la recherche spatiales. Ce qui a sans doute aussi joué un rôle dans le recrutement, l’an dernier, par l’Agence spatiale européenne, d’un nouvel astronaute belge.