L’incubateur technologique wallon WSL se classe dans le top 15 mondial

14 mars 2019
par Christian Du Brulle
Temps de lecture : 4 minutes

SÉRIE : « Rendez-vous à SxSW » (4)

Innover et ensuite commercialiser un produit révolutionnaire passe souvent par la création d’une entreprise. A South by South West (SxSW), le festival des arts et des technologies numériques d’Austin, au Texas, cette dimension est bien présente. Tout comme la présence d’Agnès Flémal, la directrice générale de WSL, l’incubateur wallon pour techno-entrepreneurs.

WSL est une structure qui soutient les projets d’innovateurs issus des Sciences de l’ingénieur et qui les accompagne dans leur développement tant en Wallonie qu’à l’international.

Classement de 700 incubateurs dans le monde

« Notre travail, qui a démarré en 2000, porte ses fruits et est désormais largement reconnu, y compris sur la scène internationale », indique Agnès Flémal. « Notre incubateur, qui était à l’époque le premier du genre en Europe, vient d’être classé dans le top 15 des structures les plus performantes de ce genre dans le monde par l’association internationale UBI-Global », précise-t-elle.

UBI-Global est une association internationale regroupant 700 incubateurs et accélérateurs actifs dans 70 pays et qui concernent quelque 20.000 start-ups.

Un chiffre d’affaires six fois plus « rapide »

« Nous excellons dans le cadre de certains de leurs critères et bien entendu, nous avons aussi des marges de progression dans d’autres. Au final, c’est une belle reconnaissance du travail accompli depuis 19 ans ».

Voilà pour le satisfecit général. Si on regarde un peu plus dans le détail le bulletin de performance dressé par UBI-Global, on remarque que WSL est en réalité l’incubateur (de sa catégorie) le deuxième plus performant de la planète en ce qui concerne le chiffre d’affaires qu’il permet de générer chez ses « poussins ». En moyenne, une entreprise incubée par le WSL générera six fois plus rapidement des revenus que la moyenne mondiale.

« Notre taux de rétention (la capacité de garder les entreprises incubées dans leur pays/région d’origine) est également pointé comme un des meilleurs », indique encore Agnès Flémal.

En ce qui concerne les progrès potentiels des activités de WSL, ils portent sur :

– Le développement de la communication interne et externe

– L’augmentation du nombre de candidats

– L’association de l’incubateur avec d’autres acteurs dans le domaine de l’investissement, la commercialisation

– Le développement de structures mutualisées, par exemple pour le financement de prototypes

– L’intégration des « deep techs »

Objectif : mieux prendre en compte la « Deep technology »

Les « Deep Techs » (Deep Technology), sont des innovations technologiques de rupture qui, au niveau sociétal, apportent directement ou indirectement une réponse à des enjeux majeurs pour la planète et la société. Des innovations de rupture qui transforment des habitudes de fabrication et de consommation de manière durable.

On les retrouve dans les domaines de l’intelligence artificielle, les nano et les biotechnologies ou encore dans l’internet des objets connectés. Autant de domaines qui tentent d’apporter des réponses aux défis sociétaux actuels tels les transports intelligents, la transition énergétique, la santé, l’agriculture durable…

« Nous assistons aujourd’hui à une accélération de l’innovation de rupture grâce à la performance de ces outils numériques. L’enjeu pour nous est clairement de participer à la ré-industrialisation de notre région en intégrant l’ensemble des projets Deep Techs dès la pré-incubation et jusqu’à leur internationalisation », indique encore la directrice du WSL.

 

 

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