Musée L: des milliers de mètres carrés de découvertes

14 novembre 2017
par Christian Du Brulle
Durée de lecture : 3 min

« L » comme Louvain, comme Lien, comme Labo. Le nouveau Musée L de l’Université catholique de Louvain, qui vient d’ouvrir ses portes, mélange les genres avec délectation.

 

Centrifugeuse du Pr de Duve.
Centrifugeuse du Pr de Duve.

C’est bien sûr un musée universitaire. « Le premier musée universitaire de grande envergure en Belgique », souligne-t-on volontiers à Louvain-la-Neuve. Le bâtiment a une superficie de 6.000 mètres carrés, dont quasi les deux tiers sont accessibles au public.

 

Un musée « maison d’hôtes »

 

« C’est aussi, surtout, un musée ouvert à tous », explique Anne Querinjean, la directrice des lieux. « Une des contraintes imposées aux architectes était de faire de ce musée un lieu de rencontres mais aussi une maison d’hôtes et non uniquement un lieu réservé à la communauté universitaire ».

 

Le surfeur d'argent, par Olafsvik, Islande, 1975.
Le surfeur d’argent, par Olafsvik, Islande, 1975.

 

Il suffit de pénétrer dans l’ancienne bibliothèque des Sciences de l’UCL (inaugurée en 1975), qui héberge le nouveau musée, pour se rendre compte que la consigne « maison d’hôtes » a été parfaitement respectée.

 

L’espace est à la fois ouvert et segmenté. Les collections sont en partie sous vitrine. De nombreuses œuvres d’art sont à portée de mains (mais on ne peut pas toucher!), un peu comme on disposerait ses propres trésors dans son salon.

 

Cabinet de curiosité.
Cabinet de curiosité.

 

32.000 œuvres dans les collections

 

Parce que bien entendu, le Musée L regorge d’œuvres d’art. « Plus d’un millier de pièces sont exposées dans les différentes salles, les différents étages du musée », précise Dominique Opfergelt, l’administrateur général de l’UCL. « Mais ses collections sont bien plus riches : quelque 32.000 œuvres ».

 

Picasso, encre sur papier.
Picasso, encre sur papier.

 

Une richesse hétéroclite, surprenante et bien entendu aussi… scientifique. Science et art agissent ici en miroir. Non loin d’un tableau de Paul Delvaux, on découvrira une mosaïque de l’époque romaine, de petites sculptures égyptiennes en bronze âgées de 2700 ans mais également la centrifugeuse qui permit au Pr Christian de Duve d’isoler et de découvrir les lysosomes. Une avancée scientifique qui valut au chercheur de l’UCL d’être récompensé par le Prix Nobel de médecine en 1974.

 

Un centre d’enseignement et de recherche au service de la société 

 

Les collections du musée sont variées. On découvrira notamment des spécimens d’histoire naturelle, des objets archéologiques et ethnographiques, des machines et autres inventions à vocation scientifique, ainsi qu’un impressionnant cabinet de curiosités comme on les concevait au siècle dernier. Elles proviennent des professeurs et des chercheurs de l’université.  Des œuvres et des objets rassemblés dans un but d’enseignement et de recherche. Des collections privées ont également enrichi le musée.

 

Art religieux.
Art religieux.

 

Le nouveau musée se charge d’une triple mission: valoriser les collections de l’université sur les plans muséographique, éducatif et scientifique. Il est donc à la fois un musée au service de la société et un centre d’enseignement et de recherche.

 

Laboratoire de sculpture sur pierre.
Laboratoire de sculpture sur pierre.

 

C’est également un lieu de rencontres et de découvertes pour tous: étudiants, enseignants et chercheurs de l’UCL, comme le public extérieur.

 

Mosaïque romaine.
Mosaïque romaine.

 

Trois laboratoires accessibles dans l’espace public du musée complètent la visite. Ici, on peut « toucher » l’art et la science en explorant les domaines de la couleur, les techniques de la gravure, et les techniques de la sculpture. Place à une autre exploration.

 

Jeune fille à vélo (détail), Koenraad Tinel, 1986
Jeune fille à vélo (détail), Koenraad Tinel, 1986
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