Saint-Louis et l’UCL vont fusionner, cartes et cartographie au Palais Royal, crédits budgétaires publics de R&D en Belgique (2005-2015), Pierre-Yves Kairis (IRPA) primé par l’Académie française, la géothermie en Belgique mise en carte, le vol du Colibri à l’ULB, les scientifiques (masculins) et leur ego…
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L’Université Saint-Louis – Bruxelles et l’Université Catholique de Louvain entament des négociations en vue d’une fusion en 2017
Début juillet, le Conseil d’administration de l’Université catholique de Louvain et l’Assemblée générale de l’Université Saint-Louis à Bruxelles ont chacun tenu une réunion extraordinaire afin d’approuver un rapprochement stratégique entre les deux universités. Il s’agit en réalité de préparer leur fusion.
« Compte tenu des synergies actuelles importantes entre les deux universités, tant en ce qui concerne les programmes de formation que les projets de recherche partagés, les deux universités souhaitent que ces partenariats soient renforcés au bénéfice des chercheurs et des étudiants de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ces synergies concernent notamment le continuum de la formation de bac à master, la mise en commun des expertises (comme le caractère multilingue de la formation à l’USL-B) ou le renforcement des échanges internationaux grâce à une visibilité accrue », indiquent les deux universités.
Les deux recteurs, le Pr Pierre Jadoul (USL-B) et le Pr Vincent Blondel (UCL) ont été chargés d’entamer des négociations en vue d’aboutir à une fusion des deux universités pour septembre 2017.
L’objectif est de capitaliser sur les acquis des universités partenaires dans les trois domaines de l’enseignement, de la recherche et des services à la société, de poursuivre la réalisation des projets déjà inscrits à leur agenda, tout en créant de nouvelles opportunités pour l’optimisation des forces respectives dans le respect de l’identité de chacune et de toutes les catégories de personnel.
L’Université Saint-Louis – Bruxelles a vu le jour en 1858. Elle compte aujourd’hui plus de 3 500 étudiants en sciences humaines et sociales. L’UCL, fondée en 1425, totalise six campus regroupant 30 000 étudiants, dont près de 8 000 à Bruxelles (Woluwe (médecine) et Saint-Gilles (Architecture).
Cartes et cartographie au Palais Royal
Au lendemain de la Fête Nationale, soit dès le 22 juillet, le Palais Royal de Bruxelles ouvrira ses portes au public durant l’été. Une exposition « Science et culture au Palais » y sera visible. Le thème de l’année est celui des Cartes et de la Cartographie à travers les siècles.
L’exposition a été montée avec le concours de la Politique Scientifique Fédérale, les Instituts scientifiques fédéraux et bien entendu, l’Institut Géographique National.
Les « Crédits budgétaires publics de R&D en Belgique (2005-2015) » sont en ligne
La Politique scientifique fédérale vient de mettre en ligne une e-publication “Crédits budgétaires publics de recherche et de développement expérimental (R&D) des autorités en Belgique pour la période 2005-2015” (complétée par les crédits budgétaires initiaux 2015 rapportés au printemps 2016).
Les crédits budgétaires publics de R&D reflètent les intentions de ces différentes autorités en Belgique. Cet agrégat de données ne concerne pas les dépenses réelles des autorités et il ne comprend pas l’aide fiscale à la recherche qui est apportée par le SPF Finances, précisent les auteurs.
Pierre-Yves Kairis (IRPA) primé par l’Académie française
L’Académie française vient de primer la monographie que l’historien d’art Pierre-Yves Kairis, de l’Institut royal du patrimoine artistique (IRPA) a publiée en 2015, aux éditions parisiennes Arthena, sur le peintre et architecte liégeois du XVIIe siècle Bertholet Flémal, le « Raphaël des Pays-Bas ».
Ce volume, très riche en illustrations, revoit de fond en comble l’œuvre de celui qui fut en son temps le principal peintre actif à Liège, une ville où s’est déployé un foyer artistique tout à fait original dans le contexte européen. Par-delà Flémal, c’est toute la peinture liégeoise du siècle qui a été revisitée par l’auteur.
L’Académie française salue ainsi un travail scientifique de longue haleine, où les remises en cause de pseudo-certitudes inconsidérément répétées sont nombreuses. Elle honore aussi l’IRPA en reconnaissant l’important travail de recherche en histoire de l’art qu’il mène. Pierre-Yves Kairis sera accueilli sous la Coupole le 1er décembre prochain pour la remise des prix annuels de l’Académie.
La géothermie en Belgique mise en carte
La dernière édition du magazine « Science Connection », proposé par la Politique Scientifique fédérale (BELSPO) présente notamment les dernières avancées en matière de géothermie en Belgique.
« À Mol et à Mons, où des projets pilotes sont en cours, des ingénieurs pompent déjà de l’eau chaude dans des réservoirs profonds. Par ailleurs, les géologues
de l’Institut des Sciences naturelles de Belgique(IRSNB) sont occupés à cartographier et évaluer le potentiel géothermique de notre pays », rappelle le magazine, qui est accessible gratuitement sur le site de BELSPO.
Le vol du Colibri à l’ULB
La particularité du colibri, le plus petit oiseau du monde, est qu’il doit battre des ailes tout le temps pour maintenir son vol stationnaire, contrairement aux oiseaux qui planent quand ils cessent de battre des ailes.
Depuis 6 ans, les chercheurs du laboratoire des Structures actives (Ecole Polytechnique de Bruxelles – ULB) ont décodé le fonctionnement et le mouvement des ailes du colibri et développé un appareillage mécanique léger (le robot ne pèse que 22.5 grammes). Il leur a fallu ensuite développer les algorithmes permettant de contrôler et garantir l’équilibre du vol stationnaire. Un défi technique!
Plus discrets que les drones actuels, les colibris robotiques pourraient se révéler utiles pour certaines applications de monitoring, de surveillance ou de secours en espace confiné, par exemple.
A découvrir en vidéo et sur le site du labo.
Les scientifiques (masculins) et leur ego…
Entre 1779 et 2011, les hommes citent en moyenne leurs propres travaux 56% plus fréquemment que les femmes, constate le journal scientifique, pointant une étude sur le sujet. La tendance aurait même connu une nouvelle accélération ces 20 dernières années.
En ce qui concerne les disciplines scientifiques, un autre constat est également posé. La tendance à l’autocitation est plus marquée chez les chercheurs qui s’intéressent à l’évolution, l’écologie la sociologie et la biologie moléculaire que chez les historiens, par exemple.