Grâce à « Datafable », la biodiversité est plus accessible, une molécule géante pour contrer le virus Ebola élaborée avec le concours de l’Université de Namur, Sept cerveaux pour éclairer l’Union européenne en matière de Recherche.
À la rédaction de Daily Science, nous repérons chaque semaine sur le web diverses informations susceptibles d’intéresser (ou de surprendre) nos lecteurs. Découvrez notre dernière sélection.
Grâce à « Datafable », la biodiversité est plus accessible
Les bases de données relatives à la biodiversité mondiale sont multiples et variées. Grâce à trois passionnés belges, elles sont désormais plus aisément accessibles.
Leur projet, appelé « Datafable », vient de se voir récompenser par le GBIF: le « Global Biodiversity Information Facility. Cette infrastructure internationale de données ouvertes (open data) est financée par les gouvernements des pays participants. Lors de sa dernière réunion, le GBIF a attribué le premier prix de son concours « Ebbe Nielsen Challenge » aux trois passionnés belges à l’origine de « Datafable ».
Datafable, a été mis au point en un an par Nicolas Noé, de la Belgian Biodiversity Platform (BELSPO) ainsi que Peter Desmet et Bart Aelterman de l’INBO, l’Institut de recherche sur la nature et la forêt, installé à Anderlecht.
Il s’agit d’une extension du navigateur internet « Chrome ». Cette extension permet un aperçu rapide et efficace des jeux de données présents sur tout le site du GBIF.
Le GBIF permet d’accéder librement à des données sur toutes les espèces vivantes sur Terre, via Internet.
« Nous avons commencé Datafable il y a environ un an, en travaillant un jour par semaine sur ce projet », explique Nicolas Noé. « Le GBIF Ebbe Nielsen Challenge était notre première collaboration. Ce prix est un encouragement formidable pour continuer dans ce sens ! »
Datafable améliore visuellement les pages de données du site en calculant et en entreposant l’ensemble des données métriques importantes pour tous les sets de données du site.
Une molécule géante pour contrer le virus Ebola élaborée avec le concours de l’Université de Namur
Une équipe internationale de chimistes comprenant des chercheurs de l’Université de Namur, notamment le Pr Stéphane Vincent, a développé une méthode ultrarapide pour réaliser la synthèse de molécules ramifiées géantes, dotées d’une activité antivirale. Ces mégamolécules inhibent très efficacement l’entrée du virus Ebola dans des cellules en culture : leurs très nombreux bras (jusqu’à 120) portent des sucres qui se lient fortement au récepteur utilisé comme porte d’entrée par le virus.
Sept cerveaux pour éclairer l’Union européenne en matière de Recherche
La Commission européenne vient de nommer les sept membres de son nouveau Conseil scientifique de haut niveau. Aucun Belge ne siège dans ce panel où on retrouve des acteurs européens de la recherche de réputation mondiale.
Les sept conseillers en question sont:
- Rolf-Dieter Heuer, directeur général sortant du CERN (Genève)
- Cédric Villani, titulaire de la médaille Fields et directeur de l’Institut Henri Poincaré à Paris
- Janusz M. Bujnicki, directeur du laboratoire de bio-informatique et de protéomique de l’Institut international de biologie cellulaire et moléculaire de Varsovie
- Pearl Dykstra, professeure de sociologie à l’Université Érasme de Rotterdam
- Elvira Fortunato, professeure au département de Science des matériaux à l’Université Nova, de Lisbonne
- Julia Slingo, directrice scientifique du « Met Office » (Institut météorologique britannique) à Exeter
- Henrik C. Wegener, vice-président et « Chief Academic Officer « de l’université technique du Danemark
La composition de ce Conseil a été réalisée sur base d’un appel à candidatures. Au total, 162 candidats émanant de 74 organisations s’étaient manifestés.
La première réunion de ces scientifiques de réputation mondiale est prévue en janvier 2016. Ces conseillers auront la difficile tâche de fournir à la Commission des avis scientifiques indépendants « essentiels à l’élaboration des politiques ou de la législation de l’UE et ne font pas double emploi avec des conseils prodigués par des organes existants ».
Cette structure remplace en réalité une autre structure de la Commission européenne, celle de Conseiller scientifique en chef, imaginée par l’ancien président de la Commission, José Manuel Barroso, et supprimée l’an dernier. Cette fonction avait été incarnée de 2011 à 2014 par une seule personne: le Pr Anne Glover, une biologiste écossaise.
Le nouveau Conseil scientifique de haut niveau dispose d’un budget de 6 millions d’euros.