Onze millions d’euros grâce au Télévie, l’astrophysicien liégeois Michaël Gillon dans le « top 100 » des personnes les plus influentes, l’impact de la déforestation a peut-être été surestimé (UCL)…
À la rédaction de Daily Science, nous repérons régulièrement des informations susceptibles d’intéresser (ou de surprendre) nos lecteurs. Découvrez notre dernière sélection.
Télévie : plus de 11 millions d’euros pour la recherche contre le cancer
Splendide cuvée que celle de cette année en ce qui concerne l’opération Télévie. La récolte de fonds destinés à la recherche scientifique contre le cancer s’est clôturée samedi par une grande soirée télévisée sur RTL TVi. Une soirée où le chèque final, remis au Fonds de la Recherche Scientifique F.R.S.-FNRS portait sur une somme de plus de 11 millions d’euros! De quoi faire gagner un peu plus la vie!
Cet argent financera 40% de la recherche en Wallonie et à Bruxelles dans ce domaine, rappelle le site de l’opération.
Depuis 1989, ce sont 173.568.482 euros qui ont été récoltés par le Télévie. Ils ont été intégralement été versés à la recherche. Grâce à cela, 180 scientifiques travaillent aujourd’hui en Fédération Wallonie-Bruxelles pour faire reculer la maladie.
L’astrophysicien liégeois Michaël Gillon dans le « top 100 » des personnes les plus influentes sur Terre!
Les chasseurs d’exoplanètes, dont l’astrophysicien liégeois Michaël Gillon , qui avait annoncé voici un bon mois la découverte de sept exoplanètes autour de l’étoile Trappist-1, se retrouve propulsé cette semaine dans top 100 des personnes le plus influentes sur Terre. Un classement du magazine « Time ». Le Dr Gillon y est cité dans la catégorie des « pionniers ».
Carbone: l’impact de la déforestation a peut-être été surestimé
Kristof Van Oost, chercheur au Earth and Life Institute de l’UCL, estime que l’impact de la déforestation a peut-être été surestimé, du moins en ce qui concerne les émissions de CO2 qui y sont liées.
Lorsque l’on coupe une forêt, le carbone contenu dans la biomasse et les sols est alors immédiatement relâché dans l’atmosphère sous forme de CO2. Or, il s’agit d’un gaz à effet de serre qui participe activement au réchauffement climatique « Depuis les débuts de l’agriculture, beaucoup de forêts ont été coupées et de grandes quantités de carbone ont été relâchées dans l’atmosphère. Toutefois, il restait difficile de quantifier précisément ce phénomène », explique Kristof Van Oost.
Pour tenter d’y voir plus clair, le chercheur de l’UCL et son collègue Zhengang Wang ne se sont pas intéressés à la déforestation en elle-même, mais à l’érosion qui lui fait suite.
« Lorsque l’on coupe tous les arbres d’une parcelle de terre, celle-ci est alors soumise à une forte érosion, un processus qui dure plusieurs années et qui aboutit à la formation de sédiments qui se retrouvent dans les lacs, les océans, les plaines alluviales, etc. Nous avons voulu étudier l’impact de cette sédimentation sur le cycle du carbone. » Pour ce faire, ils ont réalisé une étude de grande ampleur à l’aide de carottes sédimentaires prélevées et étudiées à travers le monde dans des zones aux climats différents pour la période de l’Holocène.
Cette approche leur a permis d’étudier des milliers de profils de sol sur une période de 8000 ans et de faire une découverte étonnante : « le carbone émis rapidement dans l’atmosphère suite à la déforestation n’y restait pas indéfiniment. 30 à 40% de ce carbone est réabsorbé à nouveau dans les sols puis stocké dans des sédiments. Au phénomène rapide d’émission de carbone lié à la déforestation, fait donc suite un processus plus lent de réabsorption de ce même carbone par les sédiments suite à l’érosion. C’est très intéressant comme découverte, elle montre que nous avons surestimé l’impact de la déforestation ».