Le (futur) nouveau navire de recherche océanographique belge a désormais un nom. Il s’appellera « Belgica II ». Ou plus exactement « RV Belgica II ». Les initiales RV correspondant à « Research Vessel ».
La construction du nouveau navire a été confiée au constructeur naval espagnol Freire Shipyard et à l’architecte naval Rolls-Royce Marine AS. Sa mise en chantier, décidée par le gouvernement fédéral en 2016, a démarré il y a un an, en juin 2018. La pose de la quille, qui correspond à la pose de la première pierre dans le secteur du bâtiment, a eu lieu le 27 mars 2019. Le nouveau navire sera opérationnel d’ici fin 2020 et sera en mesure d’apporter son soutien à la communauté de recherche marine au cours des 30 prochaines années.
Un concours pour lui trouver un nom
Mais il lui restait à lui trouver un nom… Le cabinet de la Politique scientifique fédérale avait pour cela lancé un concours le 6 novembre 2018. Dans une première phase – qui a duré jusqu’au 31 janvier 2019 – les classes de la première à la quatrième année de l’enseignement secondaire de plusieurs écoles belges ont soumis des propositions qui devaient être composées d’un nom approprié et d’un film original expliquant le choix du nom.
Après une première sélection par les partenaires du projet, la deuxième phase du concours a été lancée et a fait appel au grand public. Du 27 février au 27 mars 2019, le public pouvait participer au choix du nom sous lequel le nouveau navire naviguera sur les mers et océans. Un gagnant a émergé : la proposition de Belgica II a pu compter sur 33,2% des voix ! Suivant ainsi les propositions Stella Maris (20,1%), Impact (18,6%), Oddysea (18,1%), Belsora (5,2%) et Lab Mare (4,8%).
Plébiscite pour la proposition de jeunes Liégeois
Ce 25 avril 2019, le choix du nom du nouveau navire a donc été annoncé… à bord du Belgica, en présence de la Ministre chargée de la Politique scientifique et des étudiants de la classe gagnante du concours, provenant de l’Athénée Maurice Destenay, de Liège.
Dans leur vidéo, ils communiquent sous la forme d’un journal télévisé leur choix du nom Belgica II, où ils jouent clairement la carte belge en mentionnant, entre autres, l’expédition antarctique d’Adrien de Gerlache, qui s’est déroulée de 1897 à 1899 et qui était le premier à hiverner au pôle Sud à bord d’une baleinière norvégienne rebaptisée déjà à l’époque… Belgica.
Un navire plus vaste, plus silencieux et au rayon d’action plus étendu
En comparaison de son prédécesseur, le nouveau RV Belgica sera plus grand (environ 70 m de long par rapport à 50 m) et offrira plus de place aux scientifiques (un doublement de l’espace de laboratoire accueillant jusqu’à 28 scientifiques). Il est équipé des équipements scientifiques les plus modernes permettant, notamment, de prélever des échantillons jusqu’à une profondeur de 5.000 m.
Le nouveau navire sera également plus silencieux (important pour la recherche sur les poissons, entre autres) avec un léger renforcement contre les glaces pour pouvoir effectuer des recherches sur le cercle arctique pendant l’été. Bien que la mer du Nord reste la principale zone d’intervention du nouveau navire, la zone de recherche s’étend plus loin que celle de l’actuel RV Belgica : vers le nord au-dessus du cercle arctique, plus loin vers le sud, y compris la Méditerranée et la mer Noire, et vers l’ouest l’Océan Atlantique. Le navire aura une autonomie de 30 jours et effectuera environ 300 jours de recherche en mer chaque année.
Le « Belgica II » est la propriété de l’État belge, représenté par la Politique scientifique fédérale (BELSPO). La gestion opérationnelle en sera assurée par l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (IRSNB) en collaboration avec le ministère de la Défense.