Les yeux et les oreilles de Daily Science (54)

25 octobre 2015
Temps de lecture : 4 minutes

Découvertes à Liège sur l’herpèsvirus de la tortue, mentorat spatial avec YouSpace, une avancée à l’ULB concernant la cirrhose alcoolique.  À la rédaction de Daily Science, nous repérons régulièrement des informations susceptibles d’intéresser (ou de surprendre) nos lecteurs. Découvrez notre dernière sélection.

 

 
Herpèsvirus de la tortue : découvertes à Liège

 

Les quelque 250 génomes d’herpèsvirus étudiés jusqu’à présent chez l’homme ou chez l’animal se répartissent autour de six structures génomiques distinctes. Les recherches menées à l’université de Liège viennent de mettre à jour l’existence d’une septième structure.

 

C’est en étudiant l’herpèsvirus testudinin 3 (TeHV-3), qui cause des mortalités très importantes (jusqu’à 80-100 %) chez plusieurs espèces de tortues terrestres protégées, que Frédéric Gandar, doctorant en Immunologie et Vaccinologie à l’Université de Liège, a fait cette découverte.

 

Et elle n’est pas la seule! En travaillant avec son promoteur, le Pr Alain Vanderplasschen, il a également découvert qu’une souche de cet herpèsvirus TeHV-3 se compose d’un mélange de trois mutants qui, même séparés les uns des autres, continuent – contre toute attente – à se multiplier, et pour au moins un d’entre eux, à tuer. Voilà de quoi permettre aux chercheurs de poursuivre leurs travaux et mettre au point d’un nouveau vaccin capable d’immuniser plusieurs espèces de tortues contre ce fléau.

 

Ces travaux ont encore permis deux autres découvertes : d’une part en matière d’« immunoévasion » (le « vol », par les virus, de gènes aux animaux qu’ils infectent) et d’autre part au niveau de la phylogénie des espèces virales, puisqu’il apparaît que l’herpèsvirus qui touche les tortues terrestres et celui qui touche les tortues marines – deux « cousines » ayant un ancêtre commun, mais ayant évolué en deux branches distinctes, avec des caractéristiques génétiques éloignées – ont probablement une origine ancestrale commune et ont donc coévolué avec les espèces de tortues.

 
 
Mentorat spatial

 

YouSpace.be est en ligne. Cette initiative portée par l’ancienne sénatrice Dominique Tilmans, met les industriels belges actifs dans le domaine spatial avec des étudiants qui envisagent de faire carrière dans ce secteur.

 

Objectifs: anticiper la pénurie de diplômés qui se profile dans le spatial en Belgique (sciences et ingénieurs), mettre les étudiants plus tôt en relation avec le secteur professionnel, mais aussi éviter de mettre les entreprises belges dos au mur en termes d’innovation et de compétitivité.

 

Plusieurs actions sont proposées par YouSpace.

 

  1. Le mentorat spatial. Les « mentors » (industriels, professeurs d’université, chercheurs, institutionnels comme l’Agence Spatiale Européenne, la Commission Européenne, Belspo,..) épaulent les « mentees », soit des étudiants de niveau Master, doctorants et jeunes professionnels dans leurs choix d’options, dans la recherche de sujet de mémoire ou de thèse en rapport avec les besoins des entreprises etc.
  2. Le mentorat au sein des universités. Dès 2016, des professionnels du secteur tenteront de faire passer leur passion auprès des étudiants.
  3. Les foires à l’emploi « spatial ». Organisées tous les 2 ans, il s’agit de rencontres emplois /stages/ conférences relevant du secteur spatial en collaboration avec les universités et le secteur professionnel : entreprises, centres de recherche, institutions…

 

 

Cirrhose alcoolique du foie : une avancée génétique à l’ULB

 

En collaboration avec des chercheurs anglais et allemands, deux chercheurs du Fonds de la Recherche Scientifique (F.R.S.-FNRS) de l’ULB, le Dr Eric Trépo, sous la supervision du Pr Denis Franchimont, ont identifié deux nouveaux gènes (TM6SF2 et MBOAT7) et confirmé l’impact prépondérant d’un troisième (PNPLA3) comme susceptibles de favoriser la cirrhose alcoolique.

 

C’est par son effet délétère sur le métabolisme des graisses que l’alcool entraînerait une cirrhose du foie notamment, chez des individus porteurs de variations particulières de ces trois gènes de susceptibilité, précise l’université.

 

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