Après 21 ans d’existence, le Pass change de nom. Le parc d’aventure scientifique de Frameries, non loin de Mons, un lieu issu de la reconversion de l’ancien site minier du Crachet, devient SparkOH!. Cette appellation est forgée sur la base du mot « spark », étincelle en anglais. Elle joue aussi sur la contraction des mots « Science » et « Park »: le cœur des activités proposées sur le site. Quant à « OH! », il exprime le cri, l’exclamation des jeunes visiteurs qui viennent d’y découvrir une nouvelle facette surprenante de la science.
« Le nom change, mais notre objectif reste inchangé : réenchanter les sciences et les technologies, les rendre amusantes, passionnantes, accessibles, créer des vocations, mais aussi et surtout, provoquer des émotions », indique Chris Viceroy, la directrice générale des lieux.
Augmenter le nombre de visiteurs
Avec cette nouvelle identité, SparkOH! veut aussi attirer davantage de visiteurs. Depuis sa création, le parc en a accueilli 2.366.000, dont 368.000 élèves. « D’une moyenne de 100.000 visiteurs par an, nous espérons monter à 140, voire 150.000 visiteurs annuels », dit George-Louis Bouchez, le président du MR, qui est également le président du Conseil d’administration de SparkOH! « La stratégie de redéploiement du parc a été initiée en 2017. Avec ce changement de nom, nous souhaitons accueillir davantage de visiteurs du nord de la Belgique, de France et d’ailleurs », précise-t-il.
Lors du week-end dernier, qui marquait le changement officiel de nom du site, si les responsables du parc avaient encore quelques doutes sur les soutiens publics dont ils pourront bénéficier à l’avenir, ceux-ci ont été balayés en quelques poignées de discours.
« Ce musée des sciences original, qui propose des découvertes actives et qui associe le savoir au plaisir peut être assuré de notre soutien », a indiqué la ministre Valérie De Bue (MR), en charge (notamment) du Tourisme au sein du gouvernement wallon.
« On ne force pas la curiosité, on l’éveille »
Du côté de la Fédération Wallonie-Bruxelles, c’est Valérie Glatigny (MR), la ministre en charge de la Recherche et de l’Enseignement supérieur, qui s’est montrée enthousiaste. « En Wallonie, la seule matière première dont nous disposons est désormais la matière grise », dit-elle. En ce qui concerne les sciences et les techniques, elle précise: « on ne force pas la curiosité, on l’éveille ». Avec un bémol et un nouveau défi pour SparkOH!: « Depuis 19 ans, nous n’avons pas augmenté la proportion de femmes dans (les études) mathématiques ou la physique. On ne dénombre qu’une femme sur dix étudiants dans ces filières », déplore-t-elle, en substance.
Le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Pierre-Yves Jeholet (MR), qui a également fait le déplacement à Frameries, abonde. « Le site existe depuis 21 ans, mais il est encore méconnu. Pourquoi ne pas envisager de lui trouver mille ambassadeurs? », suggère-t-il. « Des enfants qui viennent ici et qui sont émerveillés par ce qu’ils y découvrent. C’est un outil essentiel pour susciter des vocations. Et nous avons besoin de ces métiers. Nous avons des projets de relance ambitieux. Venir ici devrait être un passage obligé dans la vie d’un enfant », estime-t-il.
Les « STEM » en ligne de mire
Entre les lignes, mais aussi de manière clairement énoncée, ce sont toutes les filières de STEM (sciences, techniques, ingénieur et mathématiques) qui sont ici visées. La Wallonie, comme le reste du pays, connaît un déficit de diplômés dans ces domaines pourtant essentiels à l’économie. Le gouvernement wallon en a fait une de ses priorités.
« Quand nous disons que nous voulons nous projeter dans l’avenir, sans perdre nos acquis et notre notoriété, cela comprend aussi un engagement à développer l’attrait des filières STEM », indique Chris Viceroy. « Notre programme d’activité des cinq prochaines années va dans ce sens ». Les équipes de SparkOH! sont prévenues.