Best of Daily Science : les articles les plus lus en 2025

31 décembre 2025
par Daily Science
Temps de lecture : 8 minutes

Janvier : Daily Science vous invite à une fabuleuse chasse aux « Trezoors »

C’est une invitation au voyage. Une proposition de découvertes surprenantes, intrigantes, fascinantes. Et tout cela à portée de main ! « Trezoors », la nouvelle application pour smartphones et tablettes proposée par Daily Science, vous emmène à la découverte des pépites de nos musées universitaires. L’application (iOS et Androïd) est intuitive, simple d’utilisation, attractive et nous l’espérons, aussi intéressante que surprenante. Chaque semaine, elle vous propose de découvrir un, deux ou trois trésors issus des collections de l’un ou l’autre des musées universitaires présents en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Février : À la découverte des sciences occultes orientales

Alors qu’elles ont longtemps été négligées par le monde académique, les sciences dites « occultes » suscitent de plus en plus l’intérêt des scientifiques. « De nos jours, les chercheurs ne remettent plus en question la place qu’elles occupent dans l’histoire des sciences et des techniques », fait savoir le Pr Godefroid de Callataÿ, chercheur à l’institut orientaliste de l’UCLouvain. « Pour autant, la recherche dans le domaine (et l’histoire des sciences de manière générale) est restée jusqu’ici très centrée sur l’Occident. »
Avec le projet MOSAIC (Mapping Occult Sciences Across Islamicate Cultures) (2025-2031), soutenu par une prestigieuse bourse ERC Synergy de 9 millions d’euros, le Pr Callataÿ ambitionne de rectifier ce déséquilibre en cartographiant les sciences occultes à travers les cultures islamiques et chrétiennes orientales du 5e au 19e siècle, du bassin méditerranéen jusqu’en Inde. Une étude qui sera menée en partenariat avec plusieurs collègues en Allemagne, Espagne, Etats-Unis et Italie.

Mars: Musées universitaires : pourquoi le public se fait-il désirer ?

Quelques visiteurs ou quelques milliers de visiteurs ? Suivant le musée universitaire considéré, les chiffres fluctuent énormément. Parmi les musées universitaires les plus fréquentés, on retrouve surtout ceux qui ont pignon sur rue et qui bénéficient donc d’une excellente visibilité. C’est le cas de l’Aquarium-Muséum, au quai Van Beneden, à Liège, un des champions de notre classement.

Avril : Une théorie neuroscientifique intégrée pour expliquer les expériences de mort imminente

Sortir de son corps. Voir une lumière blanche au bout d’un tunnel. Rencontrer des entités. C’est ce que rapportent souvent les personnes qui ont côtoyé la mort de près. « On appelle cela les dimensions prototypiques, donc récurrentes, de leurs témoignages », explique Dre Charlotte Martial, neuropsychologue au sein du Coma Science Group et du GIGA-Consciousness (Université de Liège). En compilant toutes les données de la littérature concernant les expériences de mort imminente (EMI), elle propose, avec ses collègues, le tout premier cadre théorique neuroscientifique entourant ces évènements.

Mai: Dans la tête des doctorantes

Faire un doctorat, préparer et défendre une thèse est une aventure universitaire et humaine exceptionnelle. En Fédération Wallonie-Bruxelles, on dénombre cette année quelque 7.500 doctorantes et doctorants, à divers stades de leurs recherches. Certains de ces scientifiques sont financés. Pendant quelques années, ils et elles disposent alors d’une bourse, ou d’un salaire d’assistant payé par l’université ou par une entreprise.
D’autres font un doctorat sans financement extérieur. Toutes ces trajectoires sont palpitantes, uniques. Mais le quotidien de ces chercheurs et chercheuses est aussi très peu connu du public et… des étudiants universitaires qui peut-être demain emprunteront à leur tour la voie du doctorat.

Juin : Le rêve, le cauchemar et la lucidité

Que se passe-t-il dans notre cerveau lorsque nous rêvons ? Comment parvient-il à tisser, nuit après nuit, ces scénarios tantôt absurdes, tantôt triviaux ? Et surtout, pourquoi rêvons-nous ? Si les songes ont toujours fasciné, la science peine encore à percer leurs mystères. Certains nous transportent dans des mondes étranges, quand d’autres se transforment en cauchemars… voire en rêves lucides, quand le dormeur prend conscience qu’il est en train de rêver. En Belgique, une poignée de chercheurs s’efforce d’étudier ces phénomènes afin de mieux comprendre le fonctionnement de nos esprits.

Juillet : Inondations de juillet 2021 : le début d’une longue série ?

Les 14, 15 et 16 juillet 2021 restent gravés dans la mémoire de nombreux Belges. Durant ces trois jours, des trombes d’eau d’une intensité rare s’abattent en continu sur l’est du pays. Jusqu’à 300 mm de précipitations tombent, soit plus du double de la moyenne mensuelle habituelle pour un mois de juillet dans la région. Très vite, les rivières débordent et les rues se transforment en torrents. Le bilan matériel et humain est lourd, et l’événement est rapidement qualifié d’« inondations du siècle ».
Une telle catastrophe, est-elle vraiment vouée à ne plus se reproduire de sitôt ? Rien n’est moins sûr, selon Josip Brajkovic, doctorant au département de géographie de l’ULiège et membre du laboratoire de climatologie et topoclimatologie, dont la thèse porte sur l’impact du changement climatique sur la fréquence et l’intensité des épisodes de fortes pluies en Belgique, et leurs conséquences hydrologiques (comme les inondations).

Août : Un vétérinaire sur 2 arrête la pratique moins de 5 ans après l’obtention de son diplôme 

Quelque 50 % des jeunes vétérinaires quittent la profession après moins de 5 ans de pratique. Ce chiffre interpellant est issu des tous premiers résultats d’OBSVET, l’observatoire wallon du monde vétérinaire wallon créé en 2024.
Cela fait plusieurs années que divers organismes réalisent, chacun de leur côté, des enquêtes auprès des étudiants et des jeunes diplômés de médecine vétérinaire. Durant ses premiers mois d’existence, OBSVET a inventorié toutes les ressources et banques de données disponibles. Et a demandé à chaque opérateur d’extraire certaines données permettant, pour la première fois, d’établir une vision exhaustive du paysage vétérinaire wallon.

Septembre : A Sclayn, les Néandertaliens transformaient les os de lion en outils

Les Néandertaliens fabriquaient des outils à partir d’os de lion des cavernes (Panthera spelaea). Cette découverte a été réalisée dans la grotte Scladina, située à Sclayn (Andenne), dans une couche archéologique datée d’environ 130 000 ans avant notre ère (fin du Pléistocène moyen). Au sein de cette couche, Grégory Abrams, archéologue postdoctorant à l’UGent, a mis au jour des fragments d’un tibia de lion intentionnellement façonnés.
Ces ossements ont été découverts dans la grotte Scladina entre 1982 et 1986. Et sont, depuis lors, conservés dans les riches collections fauniques du célèbre site préhistorique. Leur identification comme os de lion des cavernes a été confirmée grâce à des analyses protéomiques.

Octobre: Le déclin des ébènes et le braconnage des éléphants sont intimement liés

L’ébène est réputée pour son bois noir utilisé dans la fabrication d’objets précieux. Autrefois menacée par la surexploitation, son avenir reste aujourd’hui incertain à cause du braconnage des éléphants de forêt (Loxodonta cyclotis) et du commerce illégal de leur ivoire. Les pachydermes, en danger critique d’extinction, ont, en effet, un double impact positif sur l’ébène : ils protègent les graines dans leurs bouses et assurent une meilleure dispersion de l’espèce. C’est ce que révèle une étude internationale à laquelle Olivier Hardy, professeur au sein de l’Unité de recherche en Evolution biologique et écologie de l’ULB, et son équipe ont participé.

Novembre : L’approche 3-30-300 en Wallonie : un manque d’arbres manifeste

La présence d’espaces verts est reconnue comme bénéfique pour la santé et le bien-être. C’est dans ce cadre qu’a été formulée en 2021 par le professeur Cecil Konijnendijk, chercheur à l’Université de Colombie-Britannique, la règle du 3-30-300, adoptée par de nombreuses villes à travers le monde. Elle fixe trois critères pour garantir un accès équitable à la nature : voir au moins trois arbres depuis son domicile, vivre dans un environnement avec au moins 30 % de couverture arborée, habiter à moins de 300 mètres d’un espace vert de qualité.

Dans le cadre de ses travaux sur l’accès aux droits fondamentaux en Wallonie, l’IWEPS (Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique), en collaboration avec le Département des données transversales du SPW, a évalué l’approche 3-30-300 en Wallonie francophone à partir de trois types de données : enquêtes, imagerie aérienne (orthophotos et LiDAR) et données administratives/statistiques sur la localisation de la population.

Résultats ? Au total en 2023-2024, si 94,2 % de la population de Wallonie francophone bénéficient du critère « vision de 3 arbres » et 78,3 % ont accès à un parc, un bois, une forêt ou un espace vert public à moins de 300 m de leur logement, à peine 10,6 % vivent dans un voisinage avec au moins 30 % de canopée. « C’est donc clairement la condition des 30 % de canopée qui est la moins rencontrée en Wallonie et illustre le manque d’arbres grands d’au moins 3 mètres dans les zones résidentielles », analysent Julien Charlier, chercheur à l’IWEPS, et ses collègues dans le rapport « Espaces arborés et lieux de vie en Wallonie – Application de la règle 3-30-300 ».

Décembre : La Wallonie peut atteindre l’autosuffisance alimentaire grâce à son territoire agricole

Les terres agricoles de Wallonie suffiraient à produire, en agriculture biologique, l’ensemble de la nourriture nécessaire pour les populations wallonne et bruxelloise. Du moins, à condition de combiner plusieurs leviers, notamment adopter un nouveau régime alimentaire et réduire fortement le gaspillage. C’est ce que révèle une étude de modélisation réalisée par des chercheurs de Gembloux Agro-Bio Tech (ULiège). Cette étude souligne que la sécurité alimentaire ne repose pas seulement sur l’augmentation de la production, mais aussi sur des choix collectifs et l’utilisation réfléchie des ressources agricoles du territoire.

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