L’Europe à deux vitesses? « Mais nous y sommes! », dit Philippe Maystadt

2 mars 2016
par Christian Du Brulle
Durée de lecture : 2 min

PODCAST

 

Crise de l’Euro, fermeture des frontières dans l’espace Schengen, Brexit… Philippe Maystadt suit l’actualité de l’Union européenne avec attention.

 

Aujourd’hui président de l’ARES, l’Académie de Recherche et d’Enseignement supérieur, ce docteur en droit a avant cela été ministre belge des Finances pendant cinq ans et président de la Banque européenne d’investissement pendant douze autres années.

 

Ce jeudi, à Charleroi, dans le cadre du Collège Belgique, il donnera une leçon publique, librement accessible, au Palais des Beaux-Arts. Le Ministre d’Etat a choisi d’intituler sa leçon « L’Euro en question(s) ». Un choix qui n’est pas anodin. Alors qu’il vient de signer un ouvrage sur le même sujet, Philippe Maystadt pointe les lézardes dans la construction européenne. Il propose aussi une série de solutions potentielles.

 

Achever les grands chantiers

 

« Les citoyens européens se posent beaucoup de questions sur la construction européenne, sur ses enjeux », dit-il. « Les réalisations les plus visibles de cette construction sont sans aucun doute la monnaie unique et la liberté de circulation dans l’espace Schengen », analyse-t-il. Ces deux réalisations sont belles et ambitieuses. « Mais elles sont malheureusement inachevées, estime-t-il. C’est ce qui fait leur faiblesse ».

 

A ses yeux, trois réformes s’avèrent indispensables pour redresser la barre dans la zone Euro:

 

  • – Doter la zone d’un budget propre pour aider les pays qui subissent des chocs asymétriques
  • – Renforcer sa dimension sociale
  • – Lutter contre le sentiment de désenchantement des citoyens en renforçant la légitimité démocratique de ses institutions

 

Le Brexit? « On vient de consacrer le principe d’une Europe à deux vitesses »

 

L’actualité européenne concerne aujourd’hui l’éventualité de la sortie du Royaume-Uni de l’Union. Le « Brexit » en soi n’inquiète guère Philippe Maystadt. Il pointe par contre d’autres risques induits par cette dynamique. Et il constate aussi que pour la première fois dans son histoire, l’Union européenne vient de consacrer dans un texte officiel la possibilité d’une Europe « à deux vitesses ».

 

Ecoutez ici Philippe Maystadt livrer son point de vue à ce propos.

 

 

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