Le Pr Yves Poullet, recteur de l'Université de Namur. © G. Libert
Le Pr Yves Poullet, recteur de l'Université de Namur. © G. Libert

A Namur, les recalés en médecine s’orientent vers le droit

14 septembre 2016
par Christian Du Brulle
Temps de lecture : 2 minutes

PODCAST

Le constat surprend. C’est cependant le Pr Yves Poullet, recteur de l’Université de Namur, qui le pose. Une partie des étudiants de 1ère bac de médecine qui « échouent » à l’UNamur se réorientent vers le droit.

 

Quand on dit « échouent », il faut comprendre ceux qui dès la fin du premier quadrimestre éprouvent des difficultés dans cette branche mais également ceux qui en fin d’année académique réussissent brillamment leurs examens. Des étudiants brillants qui ne sont pourtant pas classés utilement au concours de sélection pour pouvoir continuer dans cette voie.

 

Le droit plutôt que la médecine? Est-ce là un effet des multiples recours, y compris devant la justice, des recalés au concours qui ont pourtant réussi leur année? Difficile à dire. Difficile aussi de ne pas y déceler un lien de cause à effet…

 

Vase communicant avec la faculté des sciences

 

Ce que le recteur Yves Poullet constate par contre de manière plus évidente, c’est l’augmentation sensible, en ce début d’année académique, du nombre d’inscriptions en 1ére Bac dans les filières scientifiques (mathématiques, physique, etc. à l’exception de la géographie). Pour la nouvelle année académique, cette hausse devrait atteindre 15%.

 

Et là, il s’agit sans aucun doute d’une forme de glissement de la part des candidats potentiels à la médecine, indique-t-il. Ce qui se lit aussi dans les chiffres des inscriptions en 1ère Bac médecine ces deux dernières années.

 

« Il y a deux ans, nous avions quelque 950 étudiants inscrits en première année de médecine », précise le recteur. « L’an dernier, avec l’instauration du concours en fin de première, ce chiffre est passé à 750. Cette année, la chute se confirme. Nous ne devrions pas dépasser 650 étudiants ».

 

Comment inverser la vapeur? Écoutez le Pr Poullet esquisser quelques pistes. Il aborde aussi la question de la fusion annoncée entre l’UCL et l’Université Saint-Louis, à Bruxelles. (4 minutes)

L’année académique qui démarre sera également la dernière du recteur Yves Poullet à la tête de l’Université de Namur. Atteint par la limite d’âge, son second mandat de recteur n’aura alors duré que trois ans. L’heure du bilan approche pour ce docteur en droit, également diplômé en philosophie.

 

Avec des satisfactions. « Au cours de l’année écoulée, la mise en place d’une nouvelle structure de la recherche à l’Université a été plus qu’amorcée par le Pr Martine Raes, vice-recteur à la recherche », souligne-t-il.

 

De quoi asseoir sans doute un peu plus l’attractivité de l’UNamur. En cinq ans, son nombre d’étudiants est passé de 5.000 à 6.500.

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