À vos écrans pour le nouveau « mapathon » universitaire, récompense pour une recherche namuroise sur les risques liés au traitement contre la leucémie, Dinofunding au Muséum, les Carnets d’expéditions botaniques sous la loupe, les araignées ont un appétit de cétacés…
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À vos écrans pour le nouveau « mapathon » universitaire
Le 25 mars, sept universités du pays (Bruxelles, Liège, Namur, Mons, Louvain-la-Neuve, Gand et Louvain) organisent un gigantesque « Mapathon ». Et c’est bien de cartographie dont il s’agit ici, pas de course à pieds!
Le but de l’exercice est d’aider des équipes humanitaires en leur procurant des cartes les plus complètes possibles pour des régions où il n’existe pas grand-chose de fiable…
Afin de faire face rapidement aux situations de crise et de fournir une aide efficace, les agences humanitaires ont besoin de cartes. C’est pourquoi Médecins Sans Frontières et la Croix- Rouge ont réuni leurs forces en 2014 pour lancer le projet Missing Maps en collaboration avec la Fondation OpenStreetMap. Partout dans le monde, le projet recrute des volontaires, de plus en plus nombreux, pour cartographier des régions où les populations sont touchées par des risques naturels, des épidémies ou des conflits.
Cette année l’évènement portera sur la Sierra Leone. MSF souhaite lancer un projet en juin dans cette région afin de réduire le taux de morbidité et de mortalité maternelle et infantile des enfants de moins de 5 ans, en soutenant les activités médicales incluses dans la politique nationale de soins de santé gratuits. Ce projet, d’une durée de quatre ans, cible les territoires isolés de Gorama Mende / Wandor dans le district de Kenema. Une cartographie détaillée de ces territoires aiderait grandement à la réalisation de ce projet.
Envie de découvrir la cartographie? De mettre la main la pâte? Dans le cadre de cet évènement, les universités partenaires mettent à la disposition de chaque participant un ordinateur et une connexion Internet. Bien entendu, elles assurent d’abord une rapide formation à l’utilisation de ces outils de cartographie!
Récompense pour une recherche namuroise sur les risques liés au traitement contre la leucémie
Lors du dernier congrès annuel de la Société belge d’oncologie clinique, Hélène Haguet, chercheuse au sein du Namur Thrombosis and Hemostasis Center (NTHC), qui réunit le Département de pharmacie et le laboratoire d’hématologie du CHU UCL Namur, a reçu le prix Léo Pharma Cancer & Thrombose.
Ce prix récompense une recherche réalisée dans le domaine des maladies thrombotiques en oncologie menée au NTHC et pour laquelle les travaux d’Hélène Haguet ont été déterminants.
La recherche en question avait été initiée par le docteur Jonathan Douxfils et le professeur Jean-Michel Dogné. Elle porte sur l’évaluation du risque cardiovasculaire de nouveaux traitements utilisés dans la leucémie myéloïde chronique.
Hélène Haguet, qui a débuté son doctorat à l’université de Namur/NTHC en octobre 2015 explique: « J’ai commencé à m’impliquer dans cette recherche durant mon mémoire de Master. Celle-ci a donné lieu à un article publié dans JAMA Oncology. Quand j’ai débuté mon doctorat, j’ai réalisé de nouvelles analyses qui ont mené à une publication dans Expert on Drug Safety. Je réalise maintenant des expérimentations afin de déterminer le mécanisme impliqué dans l’apparition de risques cardiovasculaires dans le traitement contre la leucémie myéloïde chronique ».
Dinofunding au Muséum
Le crowdfunding vient de faire son entrée au Muséum des Sciences naturelles de Belgique, une institution scientifique fédérale. Pour assurer l’exposition d’un nouveau fossile de dinosaure (un platéosaure) reçu l’an dernier et qui est en cours de préparation grâce à un subside de la Région bruxelloise, le muséum fait appel à la générosité du public. L’institution espère récolter des dons à hauteur de 25.000 euros.
Les Carnets d’expéditions botaniques sous la loupe
Dès le 21 mars, premier jour du printemps, le Jardin botanique de Meise propose de découvrir une série de carnets et de traces d’expéditions botaniques, proches et lointaines, passées ou contemporaines. Expéditions de botanistes récolteurs du XVIIIe au XXIe siècle, dans le désert ou sous les tropiques, à Bruxelles ou sur la côte belge, carnets de terrain, herbiers et autres traces de leurs périples, sont scénographiés de façon originale au travers notamment des richesses du Jardin botanique et avec la collaboration de ses chercheurs, mais aussi d’autres scientifiques, artistes et écrivains belges et étrangers.
Le Jardin botanique propose également un focus dans une expo en plein air « Croquis et dessins de Francis Hallé » où le visiteur pourra découvrir les pages des carnets de l’explorateur botaniste français.
Les araignées ont un appétit de cétacés
Les petites bêtes ne mangent pas les grosses, dit-on. Une étude de l’Université de Bâle (Suisse) montre tout de même que bon an, mal an, les araignées qui peuplent la Terre avalent quelque 400 à 800 millions de tonnes de proies chaque année.
Un chiffre à comparer à la consommation humaine de viande et de poisson. La population humaine mondiale en consomme environ 400 millions de tonnes chaque année, selon les données de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
“Les habitudes alimentaires de l’araignée peuvent même être comparées à celles des baleines dans les océans du monde. Elles mangent environ 280 à 500 millions de tonnes de proies par an”, indiquent les chercheurs.