L’UNamur, l’ULB et l’UCLouvain mettent le cap sur le Québec

25 septembre 2019
par Christian Du Brulle
Temps de lecture : 3 minutes

Insuffisance cardiaque, nouveau médicament supramoléculaire, glande salivaire imprimée en 3D, gestion du risque forestier, alternative aux antibiotiques ou encore différenciation cellulaire. Six projets de recherche menés conjointement par des chercheurs des universités de la Fédération  Wallonie-Bruxelles (FWB) et des chercheurs québécois démarrent ce 1er octobre. Ils bénéficient d’un budget global de 2,5 millions d’euros. Celui-ci est pris en charge pour moitié par le FNRS et par les Fonds de recherche du Québec (FRQ) pour l’autre moitié.

« Il s’agit des six projets sélectionnés dans le cadre du programme de recherche collaborative entre le Québec et la FWB initié en 2017 » , précise la Pre Véronique Halloin, Secrétaire générale du F.R.S.-FNRS.

Des projets financés pendant trois ans

Ce programme en est à sa seconde édition. Le projet pilote, lancé en 2017, avait été un succès. « Il avait été mis sur pieds à l’initiative de l’Agent de liaison scientifique de Wallonie-Bruxelles International (WBI) à Montréal », se rappelle Véronique Halloin. Les six agents de liaison scientifique de WBI oeuvrent à rapprocher les chercheurs de la FWB avec leurs homologues étrangers.

Lors du premier appel à projets, quatre équipes mixtes FWB/Québec avaient été financées pendant deux ans. « Désormais, ce sont six équipes qui bénéficient de ce programme et pour une période de trois ans », précise le Pr Rémi Quirion, Scientifique en chef du Québec, qui a fait spécialement le déplacement à Bruxelles pour inaugurer cette nouvelle fournée de projets scientifiques communs.

Seules trois universités de la FWB bénéficient actuellement de ce programme. L’ULB, L’UNamur et l’UCLouvain voient chacune deux de leurs chercheurs financés par ce programme bilatéral. Du côté québécois, les partenaires se situent dans les universités du Québec à Montréal, Mc Gill et de Sherbrooke, ainsi qu’à l’Institut de Cardiologie de Montréal et à l’Institut national de la recherche scientifique.

Six projets de recherche sont financés par le second appel du programme de recherche collaborative entre le Québec et la FWB.

« Ce programme commun nourrit plusieurs ambitions, précise Pre Halloin. Il vise à combiner nos forces et nos expertises scientifiques. Mais nous avons aussi l’espoir, vu l’excellence de chaque partenaire, de réaliser à terme quelques percées scientifiques majeures ».

Une supramolécule pour lutter contre la maladie de Parkinson

À Namur, le Pr Benoît Champagne est ravi de cette opportunité de recherche menée en collaboration avec le Pr Yves Dory, son collègue de l’Université de Sherbrooke.

Leur projet vise à développer une nouvelle classe d’agents thérapeutiques supramoléculaires qui déstabiliseront et désassembleront d’autres complexes supramoléculaires impliqués dans la maladie de Parkinson.

Les maladies neurodégénératives occupent une position de plus en plus importante dans le palmarès des troubles de santé les plus coûteux pour notre société. Le but principal de ce projet est d’explorer une nouvelle voie qui permettrait l’inhibition des plaques amyloïdes responsables de la plupart des maladies neurodégénératives.

« Nous allons surtout travailler sur la simulation de ces complexes supramoléculaire », précise le Pr Champagne.

« Notre approche est innovante et prometteuse », précise le Pr Dory. « Nous proposons une nouvelle stratégie qui n’a jamais été explorée jusqu’à présent ».

Les forêts face aux changements climatiques

À Louvain-la-Neuve, un des deux projets financés concerne la forêt et son évolution face aux changements climatiques. Le Pr Quentin Ponette (UCLouvain) travaillera avec son collègue Christian Messier de l’Université du Québec à Montréal sur la réponse de deux régions forestières, l’une au Québec et l’autre en Wallonie.

« Les résultats de cette recherche permettront, d’une part, de comprendre les mécanismes impliqués dans la résilience des forêts face aux changements globaux. Et, d’autre part, d’identifier les combinaisons optimales de gestion forestière et de politiques à mettre en place pour des scénarios de changements climatiques et globaux contrastés ».

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