Pre Annick Castiaux © UNamur - B. Maindiaux
Pre Annick Castiaux, élue rectrice de l'UNamur. © UNamur - B. Maindiaux

Les yeux et les oreilles de Daily Science (125)

28 mars 2021
par Daily Science
Durée de lecture : 7 min

La Pre Annick Castiaux élue rectrice de l’UNamur, Daily Science a sept ans, à cause de la pandémie, un étudiant sur deux présente des symptômes d’anxiété et de dépression, l’œuf ou la tuile ? Après l’expo, un livre sur le Belge Dominique Pire, Prix Nobel de la Paix…

À la rédaction de Daily Science, nous repérons régulièrement des informations susceptibles d’intéresser (ou de surprendre) nos lecteurs. Découvrez notre dernière sélection.

Une rectrice pour l’UNamur 

Le nom du nouveau recteur de l’UNamur est connu. Ce sera une rectrice : la Pre Annick Castiaux. Au terme d’une élection en deux tours, la candidate a été élue cette semaine avec un score de 49,54 % des voix. L’autre candidat ayant mobilisé 44,53 % des suffrages. La nouvelle rectrice est élue pour un mandat de quatre ans. Elle prendra ses fonctions lors de la prochaine rentrée académique et succédera au Pr Naji Habra,  le 14 septembre 2021 .

« D’abord chercheuse en physique, au Laboratoire de Physique du Solide, sous la direction de Jean-Paul Vigneron et grâce au FNRS, j’ai rejoint le secteur privé en 1998. Devenue consultante en gestion de l’information chez I.R.I.S. SA, j’ai découvert le fonctionnement des organisations tant publiques que privées », indique Mme Castiaux.

« Après quelques années, le monde de la recherche me manquait. J’ai eu la chance d’être engagée comme chargée de cours au département de gestion de l’UNamur pour développer le programme d’ingénieur de gestion et initier des recherches en gestion de l’innovation. Depuis 2002, j’enseigne la gestion des technologies et de l’innovation, en intégrant toujours davantage un questionnement critique concernant la responsabilité sociétale et le développement durable ».

« En 2015, j’ai fondé avec quelques collègues le Creativity and Innovation Research Center, une des composantes du Namur Digital Institute. Nos recherches nous amènent à étudier les écosystèmes d’innovation ».

« Dans ce contexte, le rôle de l’université m’intéresse particulièrement. C’est une des motivations de mon investissement croissant dans la gestion et la gouvernance de l’UNamur : défendre et développer les missions spécifiques de l’université, et singulièrement de l’UNamur, dans notre société ».

Lors de la prochaine rentrée académique, deux des six universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles seront donc dirigées par une rectrice. Depuis l’automne dernier, l’Université Libre de Bruxelles est en effet pilotée par la Pre Annemie Schaus.

Les priorités et les objectifs d’Annick Castiaux pour l’UNamur sont à découvrir sur son site de campagne.

 

Daily Science a sept ans!

La semaine prochaine,  le 1er avril , Daily Science fêtera ses 7 années d’existence! C’est en effet le 1er avril 2014 que notre média en ligne  www.dailyscience.be  a vu le jour. Depuis, nous avons tenu le cap : proposer chaque jour un nouvel article de qualité traitant de science, de recherche et/ou d’innovation à nos lecteurs.

Quelques chiffres ? En sept ans, nous avons publié quelque 1800 articles. Tous restent accessibles sur notre plateforme via l’onglet « liste des articles »,  dans le menu « Plus ».

Depuis la naissance de Daily Science, vous êtes aussi toujours plus nombreux à apprécier nos contenus. Si en 2014, quelque 177.000 visiteurs avaient consulté quasi 950.000 pages du site, en 2020 ces chiffres ont véritablement bondi pour atteindre 6,5 millions de pages vues par 1,9 million de lecteurs sur l’ensemble de l’année (statistiques selon l’hébergeur de Daily Science).

Ces résultats encourageants nous confortent dans notre choix de vous offrir quotidiennement une nouvelle information pertinente et accessible, et ce gratuitement.

C’est grâce au soutien sans faille de nos mécènes, de nos sponsors, mais aussi des pouvoirs publics que nous pouvons vous livrer ces informations, ces reportages, ces enquêtes et ces interviews, fruits d’un travail journalistique rigoureux et indépendant. Que ces soutiens clairvoyants, repris dans la rubrique « partenaires » du site, soient ici remerciés.

Si vous aussi, chers lecteurs, souhaitez nous soutenir, nous montrer concrètement votre intérêt pour notre travail, n’hésitez pas! Prenez contact avec nous afin de nouer un partenariat positif. Ou plus simplement, décidez de nous témoigner régulièrement votre intérêt en nous versant quelques euros chaque mois. Tous les coups de pouce sont les bienvenus.

Et à demain, sur  DailyScience.be !

 

Pandémie : un étudiant sur deux présente des symptômes d’anxiété et de dépression

Comment les étudiants du supérieur vivent-ils la crise du Covid-19 ? Une enquête réalisée en ligne par les psychologues de l’UCLouvain, de l’ULB et de l’ULiège auprès de plus de 25.000 étudiants (Universités, Hautes Écoles, Instituts Supérieurs des Arts) en Belgique montre que leur moral est loin d’être optimal.

Les taux élevés de symptômes avérés d’anxiété (50 %) et de dépression (55 %) mettent clairement en évidence les difficultés psychologiques auxquelles ils font face. Ce sont les étudiants de Bac 2 et 3 qui présentent les niveaux les plus élevés d’anxiété et de dépression.

Les résultats montrent également un sentiment d’isolement, de solitude et un manque de contacts sociaux.

Parmi les états émotionnels ressentis, un niveau élevé de colère est très présent. Un grand nombre indique souffrir de troubles du sommeil et de l’appétit. Une perte d’espoir en l’avenir est également fortement présente.

Un jeune sur dix se dit confronté à des difficultés pour subvenir à ses besoins essentiels. En plus d’un sentiment d’isolement au plan de l’enseignement (affectant 73 %), d’autres difficultés psychologiques liées aux cours en ligne sont rapportées : un sentiment de fatigue mentale et physique (pour 82 %), un manque de motivation (chez 81 %) et des difficultés pour gérer le stress (pour 54 %). Tout ceci menant à un sentiment de décrochage chez une majorité d’entre eux.

 

L’œuf ou la tuile ? Après l’expo, un livre sur le Belge Dominique Pire, Prix Nobel de la Paix 

L’œuf ou la tuile ? C’est avec cette question d’apparence anodine que le Père Dominique Pire, Prix Nobel de la Paix, entendait interpeller ses contemporains sur les enjeux cruciaux de son époque.  C’est désormais aussi le nom d’un ouvrage qui vient de sortir de presse.

La question de l’œuf ou de la tuile trouve son origine dans la tuile calcinée provenant d’Hiroshima, de même qu’un œuf provenant d’un camp de réfugiés algériens au Maroc.

Voici ce que le Père Pire en disait : « J’ai reçu l’œuf en novembre 1960 dans un camp de réfugiés algériens. L’un d’eux, très pauvre, n’ayant rien à m’offrir, mais voulant cependant pratiquer à mon égard l’hospitalité si chère aux Arabes, m’offrit un œuf. Il se trouve sur mon bureau et est pour moi le symbole de la noblesse humaine ».

"L’œuf ou la tuile ?", par Alexandra Micciche et Bernadette Petitjean, Coédition Archives de l’Etat et les Editions 180°, 96 pages, 20 euros.
“L’œuf ou la tuile ?”, par Alexandra Micciche et Bernadette Petitjean, Coédition Archives de l’Etat et les Editions 180°, 96 pages, 20 euros.

« Quant à la tuile, elle me fut donnée en janvier 1961 lors de ma visite à Hiroshima. On voit sur cette tuile la terrible brûlure de la bombe atomique. Elle rappelle que l’homme peut être cruel pour son frère en tuant celui-ci par les moyens les plus « raffinés ». Si l’œuf l’emporte c’est-à-dire si la noblesse s’impose, l’Humanité sera sauvée… »

Alexandra Micciche, historienne à l’Université de Namur, et Bernadette Petitjean, historienne et cheffe de travaux aux Archives de l’État à Namur, relataient cette anecdote en 2018, dans l’exposition montée à Namur à l’occasion du 60e anniversaire de l’attribution du Prix Nobel de la Paix au Père Pire. Elles ont repris l’interrogation du Dominicain comme titre de leur ouvrage qui fait suite à cet anniversaire, et qui retrace plusieurs pans de la vie de Dominique Pire. 

Daily Science avait consacré un article à l’exposition proposée en 2018 aux Archives de l’Etat à Namur. L’article est toujours accessible ici.

 

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