Les émissions de carbone et de gaz à effet de serre sont placées sous haute surveillance en Europe. Depuis dix jours, le « Système d’observatoires intégrés du carbone » (ICOS) mis sur pied par la Commission européenne, vient de rejoindre le club des « ERIC » : un instrument juridique qui donne davantage de corps à ce « système » d’observatoires du carbone.
Sept partenaires belges
ICOS (Integrated Carbon Observation System) est avant tout un outil de recherche environnementale distribuée. Il regroupe de multiples partenaires scientifiques en Europe, dont sept institutions belges: les Universités de Liège (ULg), de Louvain (UCL), d’Anvers (UA) l’Institut d’Aéronomie spatiale de Belgique (IASB), l’Institut des Sciences naturelles de Belgique, l’Institut flamand pour la mer et l’Institut flamand pour la recherche sur la nature et les forêts.
Sa mission est simple : fournir des mesures de concentration et de flux des gaz à effets de serre sur l’ensemble du continent. ICOS concerne donc des réseaux d’observatoires atmosphériques, terrestres et marins. De quoi fournir les bases d’un bilan carbone complet à l’échelle européenne ainsi que d’identifier les tendances de son évolution.
Trois centres thématiques: atmosphère, océans et écosystèmes
Chaque réseau est coordonné par un centre thématique, responsable de la collecte et le traitement des données, du contrôle centralisé de la qualité, de la formation du réseau ainsi que la transmission de données. Il y en a trois au total. L’un d’eux, ETC (Ecosystem Thematic Centre) est basé notamment en Belgique.
“Grâce à un support coordonné et massif de la part des autorités flamande, wallonne et fédérale, la Belgique est un des membres fondateurs de l’infrastructure de recherche européenne ICOS”, rappelle, la Secrétaire d’État à la Politique scientifique de l’État fédéral, la NVA Elke Sleurs. “Ce qui permet à la Belgique de contribuer activement aux trois réseaux d’observation du système : atmosphérique, océanique et écosystèmes”.
Douzième consortium de recherche européen
ICOS est le douzième consortium du genre à voir le jour en Europe depuis 2009. La Belgique participe activement à cinq autres de ces réseaux:
- ESS (European Spallation Source) Basée en Suède, il s’agit d’une source de production de neutrons de nouvelle génération.
- DARIAH (Digital Research Infrastructure for the Arts and Humanities) Destinée à faciliter les études en sciences humaines et artistiques, cette infrastructure est située en France.
- BBMRI (Biobanks and biomolecular resources) Infrastructure de mise en commun de données sur les cellules, les tissus et les biomolécules située en Autriche.
- ESS ERIC (European Social Survey) Avec un siège établi à Londres (Royaume-Uni), cette infrastructure mesure les changements de point de vue et de comportements des Européens de 34 pays.
- SHARE (Survey of Health, Ageing and Retirement in Europe) Cette infrastructure développée à Tilburg (Pays-Bas) facilite les recherches basées sur les bases de données concernant le vieillissement de la population.