Les nouveaux astronautes diplômés de l’ESA. Le Belge Raphaël Liégeois est le troisième en partant de la gauche. © P Sebirot

Les yeux et les oreilles de Daily Science (128)

28 avril 2024
Par Daily Science
Durée de lecture : 5 min

Raphaël Liégeois décroche son diplôme d’astronaute, de moins en moins de dépassements de taux de pesticides dans nos aliments, grossesse chez les femmes militaires et risques à la naissance, découverte d’un serpent géant fossile…

À la rédaction de Daily Science, nous repérons régulièrement des informations susceptibles d’intéresser (ou de surprendre) nos lecteurs et lectrices. Découvrez notre dernière sélection.

 

Raphaël Liégeois décroche son diplôme d’astronaute

Le Belge Raphaël Liégeois a décroché, avec quatre autres Européens et une Australienne, son diplôme de fin de formation de base d’astronaute de l’ESA, l’Agence spatiale européenne. La cérémonie s’est déroulée au Centre européen des astronautes à Cologne, en Allemagne. Tous sont désormais éligibles à des missions spatiales.

Les nouveaux astronautes diplômés de l’ESA sont Sophie Adenot, Pablo Álvarez Fernández, Rosemary Coogan, Raphaël Liégeois et Marco Sieber.  Katherine Bennell-Pegg, de l’Agence spatiale australienne, a reçu son diplôme en même temps que ses camarades de classe de l’ESA.

Sélectionnés en 2022 lors du Conseil ministériel de l’ESA, les candidats astronautes européens ont entamé leur formation de base en avril 2023, d’abord au Centre européen des astronautes de l’ESA, puis dans le monde entier. Ils ont suivi un programme de formation d’un an couvrant des compétences telles que les systèmes des engins spatiaux, les sorties dans l’espace, l’ingénierie de vol, la robotique et les systèmes de support de vie, ainsi qu’une formation à la survie et à la médecine.

Ces astronautes vont à présent passer aux phases suivantes de pré-affectation et d’entraînements spécifiques, en vue de futures missions dans l’espace.

 

De moins en moins de dépassements de taux de pesticides dans nos aliments

L’Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA) vient de diffuser son dernier rapport sur les résidus de pesticides dans les aliments au sein de l’Union européenne.

Un total de 110.829 échantillons alimentaires ont été prélevés et analysés en 2022. Il en ressort que 96,3% des échantillons ne dépassaient pas les niveaux légalement autorisés.

Pour le sous-ensemble des 11.727 échantillons analysés dans le cadre du programme de contrôle coordonné par l’UE, 98,4 % des échantillons se situaient dans les limites légales. Ce sous-programme porte sur 12 produits alimentaires courants. Pour 2022, il s’agissait de pommes, de fraises, de pêches, de vin (rouge et blanc), de laitues, de choux pommés, de tomates, d’épinards, de grains d’avoine, de grains d’orge, de lait de vache et de graisse de porc.

Parmi ces échantillons, 51,4% se sont révélés exempts de niveaux quantifiables de résidus, 47% contenaient un ou plusieurs résidus à des concentrations inférieures ou égales aux niveaux autorisés et 1,6% contenaient des résidus dépassant les niveaux autorisés. Ce taux global de produits dépassant les limites autorisées est en diminution par rapport au taux précédent (2%), mesuré trois années plus tôt.

Le niveau de dépassement a baissé pour les pommes, les pêches, les fraises, le vin et la graisse de porc et les épinards. Aucun échantillon de lait de vache contenant des concentrations en résidus supérieures aux limites autorisées n’a été détecté en 2022. Les dépassements ont par contre concerné les choux pommés, les tomates, les laitues, les grains d’orge et d’avoine.

 

Grossesse chez les femmes militaires et risques à la naissance

Le service militaire actif, augmenterait-il le risque pour une femme d’avoir un bébé de faible poids à la naissance? Une étude britannique basée sur une revue de la littérature scientifique sur ce sujet tente de répondre à cette question.

Dans le monde entier, de plus en plus de femmes entrent en service actif dans les forces armées de leur pays, indiquent les chercheurs. Les forces armées britanniques, par exemple, se sont fixé pour objectif d’atteindre une représentation féminine de 30 % d’ici à 2030. De plus en plus de pays déploient des femmes dans des unités de combat et dans d’autres environnements difficiles, comme les sous-marins, notent les auteurs de l’étude.

A leurs yeux, le mode de vie militaire les expose à un éventail de facteurs de stress physiques, mentaux et environnementaux susceptibles d’influer sur l’issue de la grossesse: complications à la naissance, accouchement prématuré et insuffisance pondérale du bébé.

Leur large revue de la littérature sur le sujet portant sur 650.628 femmes servant dans l’armée américaine, et publiées entre 1979 et 2023, ne leur permet cependant pas de trancher. En cause: des biais divers. Notamment l’absence de groupes de comparaison, des différences méthodologiques significatives ou l’utilisation d’échantillons de trop petite taille.

Cette étude met néanmoins en évidence la nécessité de mener davantage de recherches spécifiques aux femmes dans les forces armées, concluent-ils.

 

Découverte d’un serpent géant fossile

Une nouvelle espèce de serpent, qui vivait il y a environ 47 millions d’années dans l’État du Gujarat en Inde, pourrait avoir été l’un des plus grands serpents ayant jamais existé.

La nouvelle espèce récemment identifiée, qui atteignait une longueur estimée entre 11 et 15 mètres, faisait partie de la famille des serpents Madtsoiidae, aujourd’hui disparue, mais représentait une lignée distincte originaire d’Inde.

Le spécimen fossile a été extrait de la mine de lignite de Panandhro, à Kutch, dans l’État du Gujarat, en Inde. Il date de la période de l’Eocène moyen, il y a environ 47 millions d’années. La nouvelle espèce a été baptisée Vasuki indicus, en référence au serpent mythique qui entoure le cou de la divinité hindoue Shiva.

 

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